Affaire Sperone (V) : l'enqu�te pr�liminaire
Feb 2, 2004
Le 18 mars 1994, la commissaire BALLESTRAZI, directeur du S.R.P.J. d'AJACCIO, est destinataire d'une information anonyme faisant �tat d'un projet de l'ex F.L.N.C. Historique de destruction d'un ensemble immobilier important au cours d'une action "commando" avec prise d'otages dans le secteur de BONIFACIO avant la fin du mois. Cette information lui arrive par le biais des amis de Charles PASQUA.
D�ordinaire le grand informateur de la commissaire BALLESTRAZI et l commissaire DRAGACCI. Dans le pass�, le milieu insulaire avait fait savoir au commissaire DRAGACCI qu�une �uvre d�rob�e au mus�e Marmottan, � Paris, se trouvait dans un entrep�t � PORTO-VECCHIO appartenant � un certain COMITI. Le commissaire DRAGACCI, alors affect� � la PAF (police air fronti�re) en informait la commissaire BALLESTRAZI qui en tirait les honneurs.

Pour l�heure, le renseignement lui est pr�sent� comme certain. La commissaire, une femme ambitieuse, un soup�on d�prim� par l�ambiance corse, ouvre une enqu�te pr�liminaire simple dans les formes d�crites par les articles 75 et suivants du code de proc�dure p�nale.

Le m�me jour, le chef de la section criminelle rappelait opportun�ment par proc�s-verbal que l'ex F.L.N.C. Historique avait revendiqu� vingt-trois attentats en 1991, trente-sept en 1992, quatre-vingt-seize en 1993. L�organisation clandestine avait annonc� en juin 1993 la tr�ve de ses actions et le 16 f�vrier 1994 (la rupture de cette tr�ve, que dans la nuit du 17 au 18 f�vrier 1994, trois attentats avaient �t� perp�tr�s � MENDE et que le 18 f�vrier l'organisation dissoute en avait revendiqu� l'origine ainsi que celle d'attentats commis le 22 janvier 1994 en Corse du Sud � CAPO DI MURO.

Le rappel de l�attentat de MENDE n��tait pas sans importance. En cette moiti� de f�vrier, le ministre de l�int�rieur Charles PASQUA informait ses coll�gues ministres de son projet d�am�nagement du territoire. Les attentats revendiqu�s par le FLNC Canal historique, dont il s��tait vant� de pouvoir les tenir, devenaient autant de claques aux yeux de la classe politique fran�aise facilement goguenarde avec ce m�ridional d�origine corse, ancien fondateur d�une officine de barbouzes gaullistes, le Service d�Action Civique. Charles PASQUA avait aussit�t fait savoir qu�il n�entendait pas en rester l�.

Par proc�s-verbal du 26 mars, le directeur du S.R.P.J. mentionnait la r�ception d'un nouveau renseignement anonyme pr�cisant que l'op�ration clandestine aurait lieu le dimanche 27 mars au soir dans le secteur du golf de Sperone. Apr�s que le procureur de la R�publique d'AJACCIO eut donn� son accord, la commissaire et ses hommes mettait au point un dispositif d'interception pr�voyant "un syst�me de bouclage syst�matique par barrage de la zone" serait mis en place avec le concours du RA.I.D., et celui de la gendarmerie.

Dans un proc�s-verbal qu�elle datera du 27 mars � 23 heures, la commissaire BALLESTRAZI, se situe dans le "P.C. mobile" aux environs de Sperone. Elle y d�taille la composition du dispositif form� d'effectifs du R.A.I.D., dirig�s par le chef de ce service, et plac�s sur les lieux pr�sum�s de l'�ventuel attentat. Il s�agit, �crit-elle, de la r�sidence de PIANTARELLA. C�est dire si l�information est d�taill�e.

Un groupe d'intervention de vingt-cinq hommes du S.R.P.J. est charg� de proc�der � d'�ventuelles arrestations. Il est aid� d'un groupe de surveillance du S.R.P.J. qui est charg� de renseigner le dispositif sur les d�placements suspects de v�hicules ou personnes. On trouve enfin un groupe de barrage sous le contr�le du sous-chef du S.R.P.J. charg� de la mise en place du plan de barrage avec la gendarmerie. Pour l�heure, pas de gendarmes dans le dispositif rapproch�.

La commissaire BALLESTRAZI �crit :
� � 21 heures 30, le R.A.I.D. avait annonc� par radio l'interpellation de quatre personnes cagoul�es et arm�es alors qu'elles arrivaient � PIANTARELLA, ainsi qu'un bref �change de coups de feu avec des complices, et que l'enqu�te d�s lors serait poursuivie en flagrant d�lit,

� 21 heures 45, avis�e que des policiers du R.A.I.D. avait �t� pris en otage, elle demandait la mise en place du plan de barrages,

� 22 heures elle apprenait que les membres du R.A.I.D. avaient pu s'�chapper et � 23 heures que dix personnes avaient �t� arr�t�es sur un barrage par la gendarmerie. �

Les gendarmes n�interviennent donc qu�� 23 heures soit une heure et demi apr�s le d�but de l�intervention alors qu�ils sont mentionn�s dans le dispositif d�sign� par le procureur. Autant dire que quelque chose n�a pas fonctionn�. D�autant que les hommes du R.A.I.D., des policiers aguerris se sont fait capturer comme des bleus.


L'enqu�te de flagrance


Lorsqu�il apprend par le trafic radio que les policiers du R.A.I.D. venaient de proc�der � l'arrestation de quatre personnes s'appr�tant � rentrer dans le domaine de PIANTARELLA, le chef de la section criminelle du S.R.P.J. se transporte sur les lieux o� il constate la pr�sence de quatre hommes allong�s au sol et menott�s.

Le Commissaire BAYON, Chef du R.A.I.D., lui relate que des policiers de son service, en surveillance � l'int�rieur du b�timent de PIANTARELLA, ont aper�u � 21 heures 13 quatre hommes cagoul�s et arm�s qui sortaient du maquis, et dont les deux premiers avaient contourn� l'immeuble pour emprunter l'escalier donnant acc�s au logement d'un des gardiens. Ils �taient suivis � br�ve distance par deux autres personnes �galement cagoul�es.

Un homme du R.A.I.D. avait alors tir� des coups de feu vers le sol. Les quatre hommes s'�taient rendus sans r�sistance mais avaient refus� de d�cliner leur identit�.

Deux hommes qui se tenaient encore sur la route d'acc�s au domaine en contrebas des lieux de l'arrestation avaient alors tir� des coups de feu auxquels le R.A.I.D. avait ripost�, provoquant la fuite des deux individus.

Enfin, on apprenait qu�un homme du RA.I.D. situ� en p�riph�rie du dispositif d'intervention venait d'�tre pris en otage.

Le chef de la brigade criminelle notait encore dans son proc�s-verbal du 27 mars qu�� 21 heures 35 et d'apr�s les policiers du R.A.I.D. qui les avaient captur�s,
- le premier homme, barbu et porteur d'un blouson de couleur marron mauve, confi� � l'Inspecteur Paul ANDREANI, �tait arm� d'une "mini UZI", d'un pistolet automatique � la ceinture et portait un sac � dos bleu clair et marine contenant notamment une grenade,
- le second homme, v�tu d'un blouson bleu vert, cagoul� et gant�, confi� � l'Inspecteur Christian PERESINI, �tait arm� de la m�me mani�re et portait un sac contenant des grenades, un couteau et du poivre,
- le troisi�me homme, v�tu de noir et porteur de gants marron, confi� � l'inspecteur MOUILLEVOIS, transportait dans un sac � dos noir un fusil SPAS 12,
- et le quatri�me homme v�tu d'un jean, d'une veste kaki, d'un tee-shirt bordeaux, de gants et d'une cagoule noirs, confi� � l'Inspecteur Divisionnaire Ange ROGHI, avait dans son sac � dos un pistolet Beretta et une paire de talkies-walkies.

On remarquera que les descriptions sont extr�mement pr�cises et ne souffrent aucune ambigu�t� quant aux armes d�couvertes sur les quatre premiers hommes arr�t�s.

Le chef de la brigade criminelle notait enfin, qu'� 22 heures 30 le bruit d'explosions lointaines en provenance de la mer �tait per�u, et qu'� 23 heures il apprenait l'interception de dix hommes sur un barrage.

Il constatait la pr�sence � 23 heures 05 dans les locaux de la Brigade de Gendarmerie de PORTO VECCHIO, de dix personnes, qui, avaient �t� arr�t�es, cagoul�es et arm�es, par les gendarmes. Elles circulaient sur le C.D. 59 � bord d'une Renault 19 et d'une Renault Express respectivement immatricul�e 5619 GC 2B et 6028 WW 2A et se trouvaient sous la garde de gendarmes. Les armes des prisonnier se avaient �t� rassembl�es pour des raisons de s�curit� �videntes. Selon le document de l�instruction, les gendarmes �taient incapables d�en d�signer les d�tenteurs. L� se situe une erreur manifeste signal�e par le rapport de la juge LE VERT sur laquelle elle s�appuiera pour lib�rer en moins d�un an tous les protagonistes de l�affaire sauf un. Les gendarmes auraient donc m�lang� les armes et ne sauraient dire � qui elles appartiennent. N�anmoins cette confusion possible n�affecte que le lot d�individus captur�s par les gendarmes.

Le chef de la brigade criminelle ordonnait la conduite des personnes appr�hend�es au si�ge du S.R.P.J. � AJACCIO, et chargeait le chef d'antenne de BASTIA d'effectuer les constatations sur les v�hicules et le mat�riel.

Celui-ci circulait lui-m�me sur la RN 198 sens Nord-Sud, lorsqu�il avait �t� avis� par radio � 22 heures 25 que des individus suspects �taient susceptibles de se diriger vers PORTO VECCHIO en provenance de BONIFACIO dans une fourgonnette blanche type C15 ou Renault Express. Puis, il apprenait � 22 heures 35 l'arrestation sur le C.D. 59 de dix personnes fortement arm�es � bord de deux v�hicules dont une camionnette Renault Express.

D'apr�s les termes de son proc�s-verbal, il se rendait sur les lieux qu�il atteignait � 22 heures 50 ( . Il constatait la pr�sence d'un fort dispositif de gendarmerie dont le responsable, le Colonel CHADUTEAU, lui indiquait que les occupants des v�hicules avaient �t� interpell�s alors qu'ils essayaient de prendre la fuite par le C.D. 59. Les gendarmes es avaient extraits des v�hicules et d�sarm�s. en raison de leur dangerosit� et de l'obscurit� l Ils avaient remis� les armes en s�curit� dans les deux v�hicules. Puis ils y avaient monter les individus dans ceux de la gendarmerie pour les conduire � PORTO VECCHIO.

Ceux-ci devaient ult�rieurement �tre identifi�s comme ALBERTINI Andr�, FERRACCI J�r�me, GUERRINI Pierre, ISTRIA Jean Baptiste, LANFRANCHI Christian, LORENZI Pierre Louis, LUCIANI Jean-Pierre, MATTEACCIOLI Toussaint Dominique, PREZIOSI Georges, et VENTURINI Jean.

Les circonstances de l'arrestation �taient relat�es par un proc�s-verbal du Gendarme BONAFE, officier de police judiciaire � la brigade de PORTO VECCHIO.

D�s l'arrestation des quatre personnes au Hameau de PIANTARELLA, il mettait en place un dispositif comprenant dix militaires de l'escadron mobile de MAISONS-ALFORT et onze de l'�quipe L�g�re d'Intervention (E.L.I.) de l'escadron d'AJACCIO, et un autre officier de Police Judiciaire, Jean-Marc HEUX, de la Brigade de PORTO VECCHIO. Tout �tait en place vers 20 heures sur le C.D. 59 reliant la R.N. 198 � CHERA et FIGARI, et pouvait proc�der � toute op�ration de contr�le de v�hicules et personnes.

� 22 heures 35, le dispositif apprenait par le trafic radio gendarmerie que deux explosions avaient �t� per�ues sur le secteur de BONIFACIO vers SPERONE, et, dans l'instant qui suivait, il �tait amen� � proc�der au contr�le de deux v�hicules qui s'�taient engag�s successivement sur le C.D. 59 venants de la direction de BONIFACIO, le premier de marque Nissan Patrol 4X4, 1286 FK 2A, conduit par Paul BAGGIONI, et le second de marque Toyota 4X4 noir, immatricul� 9650 FL 2A, conduit par Henri BIANCHINI.

� 22 heures 45, alors que s'achevait le contr�le du second v�hicule, deux autres voitures s'engageaient sur le C.D. 59, phares allum�s, et s'avan�aient vers le dispositif pour s'arr�ter � une centaine de m�tres de celui-ci et faire marche arri�re. Bloqu�s cependant par un v�hicule de gendarmerie situ� derri�re eux, les v�hicules s'arr�taient c�te � c�te. Les gendarmes de l'E.L.I. s'approchaient d'eux et distinguaient � bord la pr�sence d'individus porteurs de cagoules. Les occupants au nombre de dix �taient extraits des deux v�hicules, une Renault 19, 5619 GC 2B et une Renault Express 6020 WW 2A,, plaqu�s au sol et d�sarm�s. Les deux v�hicules, le mat�riel et les dix hommes �taient ramen�s par les gendarmes � la Brigade de PORTO VECCHIO o� un inventaire du mat�riel �tait �tabli par le gendarme BONAFE, en pr�sence du Chef de l'Antenne de BASTIA du S.R.P.J.

De cet inventaire, il r�sultait qu'avaient �t� trouv�s :

- Dans le v�hicule Renault Express blanc n� 6028 WW 2A
Dans le coffre :
* un sac noir en toile contenant trois rouleaux d'adh�sif, une veste l�opard, une combinaison noire, une corde de nylon rouge et blanche, une cordelette nylon noir,
* un rouleau de ruban adh�sif type d�m�nageur marron,
* deux b�tons de dynamite "NC4" de 1.500 kg poids total,
* trois paquets de p�te de type inconnu, produit argent�, genre peinture, poids total de 2.200 kg,
* un demi-paquet de ce m�me produit d'un poids d'1.100 kg,
* une paire de jumelles,
* un sac de tissu noir et gris contenant des v�tements dont une combinaison noire, un K-WAY de camouflage "L�opard", un treillis, un pantalon et une veste 16 kakis, un chargeur 222 REM de quinze cartouches, une cagoule nylon noire � liser� rouge, une lampe torche noire.

� l�int�rieur de l'habitacle du v�hicule :
* un jeu de plaques d'immatriculation, jaune et noire, n� 5229 GC 2B, pli�es,
* trois gants, acrylique et cuir noir, macul�s de produit argent�,
* une casquette de toile noire "Chicago",
* un trousseau de six cl�s,
* une facture v�hicule "Cyrnea Color" au nom de la mairie de PENTA DI CASINCA (Haute Corse).

Dans le v�hicule Renault 19 de couleur blanche n� 5619 GC 2B

Dans le coffre :
* dans un sac nylon bleu, blanc, rouge, ray� : deux rouleaux de cordeau d�tonant, neuf d�tonateurs, huit pains de plastique de 2 kg chaque, plus un de 2.200 kg soit 18.200 kg, trois rouleaux d'adh�sif marron,
* dans un sac plastique blanc : trois pains de plastique de 2 kgs, un de 1.600 kg, deux de 1.800 kg, deux de 1.900 kg, soit 15 kgs,
* un sac � dos noir simili cuir contenant quinze bo�tes de vingt cartouches de calibre 222 Remington,
* un sac en plastique transparent contenant quarante-cinq cartouches de divers calibres,
* un poignard Hershaw avec �tui,
* un sac de toile en nylon rouge contenant divers v�tements,
* un sac de toile en nylon vert contenant divers v�tements,
* un sac en plastique rouge contenant douze cartouches 45 Auto, calibre 11,43mm,
* un �tui � guitare vide.

� l�int�rieur de l'habitacle
Dans la porti�re avant droite :
* deux chargeurs approvisionn�s en cartouches de calibre 222 Remington,
* une cagoule noire � liser� rouge.

Entre les deux si�ges avant :
* un radio t�l�phone de marque Nokia.

Dans la porti�re avant gauche
* une paire de gants noirs en laine.

� l'emplacement des occupants arri�re
* trois fusils d'assaut de marque Olympic Arms de calibre 222 Remington plus deux chargeurs doubl�s de vingt-cinq cartouches chaque, plus un chargeur simple de vingt-cinq cartouches 222 REM.


Armes d�couvertes dans les deux v�hicules et sur les personnes interpell�es sans davantage de pr�cisions sur le lieu exact de leur d�couverte

* un pistolet automatique chrom� Smith & Wesson, calibre 9mm avec deux chargeurs de quatorze cartouches chaque,
* un P.A. Herstal calibre 7,65mm avec chargeur de huit cartouches,
* un P.A. Remington 45 Auto, calibre 11,43mm avec chargeur de sept cartouches,
* un revolver Colt Python 2 Pouces, calibre 38 SP, barillet six coups, charg� de six cartouches,
* un P.A. Remington 45 Auto, calibre 11,43mm avec deux chargeurs de sept cartouches,
* un P.A. Colt MK4, calibre 11,43 mm, un chargeur de cinq cartouches,
* un P.A. Mac 50, calibre 9mm plus un chargeur de neuf cartouches,
* un P.A. Taurus nickel� de calibre 9mm Parabellum avec deux chargeurs
un P.A. Sig Sauer, calibre 9mm Parabellum avec trois chargeurs de quinze cartouches,
* un P.A. CZ 75 de calibre 9mm Parabellum avec un chargeur de quinze cartouches,
* un fusil � pompe Warning calibre 12 avec quatre cartouches de 12mm, une carabine Ruger de calibre 222 Remington avec un chargeur complet, un fusil F.S.A. Manhurin de calibre 222 Remington avec un chargeur de vingt-cinq cartouches,
* une grenade offensive, corps en plastique quadrill�,
* un chargeur Luger 9mm contenant quinze cartouches,
* un chargeur PA calibre 9mm Parabellum contenant neuf cartouches,
* une cartouche de calibre 45 ACP,
* une ceinture de tissu noir comportant deux Holsters et un porte chargeur,
* un Holster de poitrine de toile noire,
* un Holster � pinces de toile noire, un ceinturon de toile noire comportant un �tui porte-couteau,
* un ceinturon de toile grise avec un Holster toile noire, �tui poignard, �tui cuir noir contenant un chargeur de quatorze cartouches 9mm Parabellum.

L'ensemble du mat�riel �tait saisi et plac� sous scell�s par le chef de l�antenne de Police Judiciaire de BASTIA � la brigade de PORTO VECCHIO.

Retourn�s sur les lieux de l'arrestation, le 28 mars � 14 heures 15, pour rechercher des traces ou des indices ayant pu �chapper � leurs recherches dans l'obscurit�, des gendarmes de l'Escadron mobile de MAISONS-ALFORT retrouvaient dans la partie herbeuse du bas-c�t�, � hauteur du lieu d'arr�t de la R19, un pistolet automatique Colt 15 PT FA MFGGO Hartford CT USA en m�tal noir avec crosse de bois, approvisionn� d'un chargeur de sept cartouches de calibre 11,43 mm type 'Doum Doum", sans cartouche engag�e, et un �tui de ceinture de marque Legend contenant une lampe torche de m�me marque � num�ro gratt� . Ces objets �taient remis aux enqu�teurs qui saisissaient l'arme et ses munitions. On ne conna�t pas le sort r�serv� � la lampe et son �tui.

Les recherches effectu�es pendant la nuit du 27 au 28 mars par la gendarmerie amenaient par ailleurs la d�couverte, sur un chemin de terre reliant la R.N. 198 � la plage de CANETTO, d'un v�hicule Renault Clio bascul� dans le foss� droit, par rapport � sa direction, soit dans le sens, plage de CANETTO - R.N. 198, et sur la plage de CANETTO elle-m�me � une dizaine de m�tres de la plage, parall�le � celle-ci, dans la mer, la carcasse calcin�e d'un bateau, et � trente-deux m�tres de la plage sous une clairi�re celle, encore chaude � 11 heures 30 le 28 mars, d'un v�hicule d�crit comme une Renault 19.

Enfin, le survol des zones d'arrestation et des lieux environnants par un h�licopt�re de la gendarmerie permettait de d�celer la pr�sence, � cinq kilom�tres environ, par la route, du Hameau de PIANTARELLA, dans une ch�naie contigu� � un chemin de terre situ� en contrebas d'une petite route au lieu-dit "Corcone", d'un fourgon J5 Diesel Peugeot de couleur blanche, aux plaques d'immatriculation 3933 FP 2A recouvertes de bandes plastifi�es noires collantes, avec inscription � la peinture blanche 68 WW 2A et dont les vitres arri�res �taient opacifi�es par des cartons scotch�s.

� l'int�rieur du fourgon se trouvaient trois rouleaux de cordeau d�tonant, soixante-cinq bouteilles de gaz, douze pains d'explosif et un duvet.

DEMAIN la sixi�me partie avec ARRESTATIONS, CONSTATATIONS ET ARMES

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L�affaire de Sperone (IV)
L�affaire de Sperone (III)
L�affaire de Sperone (II)
L�affaire de Sperone (I)


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