Ouvrir dans une nouvelle fen�tre Arrestation de Colonna : le r�le jou� par "L'investigateur"
Aug 4, 2003
Auteur: L'investigateur

� Le Monde � d�crit dans son �dition du 5 ao�t le r�le jou� par � L�investigateur � dans l�affaire Colonna. Le � Nouvel Obs com � en fait de m�me L�information est juste. Mais il y a le ton, toujours aussi �litaire et m�prisant du � Monde � qui critique d�cid�ment toute information qu�il n�a pas su d�tecter lui m�me, qui d�tonne. Un "Monde" qui proc�de, dans sa caricature de "L'investigateur", par amalgames gratuits et totalement stupides.

Quand Yvan Colonna, l�assassin pr�sum� du pr�fet Erignac, s�est fait arr�ter le mois pass�, la France politique et judiciaire se relevait d�un �norme scandale constitu� par cette cavale qui avait dur� quatre ans, au nez et � la barbe de la police et de la justice fran�aise. L��quipe corse de � L�investigateur �, unanimement reconnue pour son savoir-faire, sa cr�dibilit� et ses bonnes informations, n��tait pas du tout � la chasse au � berger terroriste �, mais plut�t � celle d�autres scandales secouant la Corse. Nos r�v�lations, depuis exactement un an, se sont succ�d�es sur notre site internet et rares sont les Corses et les dignitaires de la R�publique fran�aises, les confr�res et autres passionn�s de l�info, � ne pas fr�quenter r�guli�rement le site de � L�investigateur � o� on a appris par exemple que le fils de Nicolas Sarkozy, ministre de l�Int�rieur, a �t� ramen� l�an pass� et lors de ses vacances en Corse, chez lui par la s�ur d�Yvan Colonna.

Et voil� qu�une information cruciale, importante et tr�s cr�dible remonte de notre r�seau corse et m�est apport�e avec tous les clignotants d�alerte d�usage dans ces cas l�. Yvan Colonna en a marre de sa cavale, m�apprend-on. L�information se confirmera d�ailleurs de plus en plus au fil des jours et m�me apr�s son arrestation. Le clan Colonna serait pr�t � discuter avec les autorit�s judiciaires fran�aises, me fait-on savoir encore. Je le r�p�te : l�information vient d�une source on ne peut plus s�rieusement renseign�e sur cette affaire. En tant que responsable de la publication de � L�investigateur �, je suis plac� devant un choix corn�lien : ou bien, je publie l�information et les commentaires du r�seau corse de notre hebdomadaire, je r�alise un beau petit scoop, mais il ne pourra jamais �tre suivi d�effet puisque la m�che d�un �ventuel arrangement sera vendue et toute fin de cavale volontaire rendue impossible. Ou bien j�opte pour le devoir citoyen du journaliste que je suis et je fais part de cette offre de discussion aux autorit�s fran�aises comp�tentes. J�opte pour la seconde solution.

Du c�t� fran�ais, c�est Bernard Squarcini, le num�ro 2 des Renseignements G�n�raux, en relation directe avec le chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, qui est d�sign� comme mon interlocuteur. Du c�t� Colonna, j�ai plusieurs possibilit�s de contact et j�opte pour celle de son avocat principal, Antoine Sollacaro. Si j�effectue les d�marches moi m�me, la raison en est simple : les informateurs corses ne peuvent pas se d�couvrir, aucune des deux parties ne veut pas �tre non plus consid�r�e comme demanderesse�

Une fois les tractations termin�es avec les autorit�s fran�aises et qui ont quand m�me pris un certain temps, Bernard Squarcini venant me voir en l�espace de cinq jours deux fois � Luxembourg, je contacte donc Ma�tre Sollacaro, je me pr�sente et je lui apprends qu�un �missaire de l�Etat fran�ais, Squarcini en l�occurrence, est dispos� � le rencontrer pour discuter avec lui de l�affaire Colonna. L�avocat du fugitif accepte de suite cette rencontre et me passe son num�ro de portable, je le transmets � Squarcini et les deux hommes se t�l�phonent le m�me jour, le 6 juin. L�intervention de � L�investigateur � s�arr�te l�, apr�s cette mise en contact. Les deux hommes se rencontreront une semaine plus tard lors d�un rendez-vous devenu entre temps c�l�bre au bar de l�H�tel Lut�tia, � Paris. Au m�me moment, certains des inculp�s du proc�s Erignac se r�tractent et minimisent le r�le d�Yvan Colonna dans l�assassinat du pr�fet.

Exactement trois semaines plus tard et � deux jours d�un r�f�rendum crucial en Corse, Yvan Colonna se fait arr�ter dans sa bergerie, qu�il savait surveill�e, � laquelle il est retourn� quand m�me et dont il est parti, menott�, la t�te haute�

Jean NICOLAS

Notre �quipe corse reviendra demain sur cette affaire

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