Ouvrir dans une nouvelle fen�tre Une empreinte digitale d'Yvan Colonna retrouv�e chez Marc Simeoni
Aug 30, 2003

Le Parisien de vendredi r�v�le que les enqu�teurs de la division nationale antiterroriste (DNAT) ont d�couvert une empreinte digitale d�Yvan Colonna sur une bo�te de m�dicaments au domicile de Marc Simeoni.

Ils ont, d�autre part d�termin� que plusieurs objets, retrouv�s dans la bergerie o� Yvan Colonna a �t� arr�t� en Corse du sud au d�but du mois de juillet, avaient �t� achet�s par Marc Simeoni.

L'historique de ces objets - un appareil de musculation et divers appareils �lectroniques, montre qu'ils ont �t� achet�s par correspondance sur Internet avec la carte bancaire de Marc Simeoni.

Ils ont enfin trouv� dans le studio de Marc Simeoni des bouts de papiers supportant une �criture ressemblant � celle d'Yvan Colonna.

On ignore toujours quand Marc Simeoni, toujours en garde � vue � Bastia serait transf�r� � Paris et pr�sent� � un juge antiterroriste.

Sa garde � vue expire samedi � 09H00 mais les juges en charges du dossier pourraient d�livrer � son encontre un mandat d'amener leur permettant de diff�rer l'audition de Marc Simeoni � lundi.

Les enqu�teurs sont maintenant s�rs de leur fait malgr� les d�n�gations de Marc Simeoni. Leurs recherches ont commenc� � partir de l�appareil � musculation qui �tait immatricul�. Ils ont r�ussi � retrouver le vendeur en ligne sur Internet qui leur a fourni le num�ro de la carte bleue avec lequel l�appareil avait �t� acquis.

Il a en m�me temps donn� la liste d�autres objets acquis en m�me temps. Or beaucoup d�entre eux se sont retrouv�s dans la cabane du berger Paoli. Plus troublant encore, Yvan Colonna aurait gard� la trace �crite de ces acquisitions dont les factures auraient �t� retrouv�es chez Marc Simeoni.

Si toutes ces informations sont exactes, il appara�t d�abord que Marc Simeoni a aid� voire h�berg� Yvan Colonna lors de venue � Bastia. En second lieu, il semblerait que fameux r�seau ait �t� form� de personnes qui n�avaient pas forc�ment d�accointances politiques serr�es avec le fugitif. Le berger Paoli a affirm� ne pas conna�tre Colonna. Colonna d�Istria avait appartenu � Corsica Viva mais plus vraisemblablement a rendu service par l�interm�diaire du beau-fr�re d�Yvan Colonna, bistrotier � Propriano.

Quand � Marc Simeoni force est de constater si les hypoth�ses des enqu�teurs sont les bonnes, qu�il n�a pas brill� par son habilet�. Payer des objets destin�s au fugitif le plus recherch� de France avec sa propre carte bleue tient de l�attitude suicidaire beaucoup plus que de l�h�ro�sme. De surcro�t, un d�tail semble �tre ignor� de la presse. Mais entre la commande d�un objet sur Internet et sa r�ception, il se passe souvent plus de deux semaines. Parfois m�me le temps est plus long. Cela signifie que Marc Simeoni a donn� des objets qu�il avait achet�s pour lui ou alors qu�Yvan Colonna lui avait pass� commande si on ose dire et aurait r�ceptionn� les objets lors de son passage � Bastia en mars.

Et dire que c�est ce � r�seau � qui a tenu en haleine toutes les polices de France durant 4 ans. Quel amateurisme des deux c�t�s ! Mais � bien � y regarder la police fran�aise n�en sort pas grandie. C�est tout de m�me son travail que de retrouver des personnes recherch�es tandis que le seul professionnalisme dont pouvait se targuer Yvan Colonna �tait le m�tier des ch�vres.

Nous reviendrons demain sur un article paru dans Le Monde cens� d�crire pas � pas la cavale d�Yvan Colonna, une cavale de 4 ans.

A lire �galement :
� Il y a des risques de radicalisation �

Dossier arrestation Colonna

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