Le proc�s de huit membres pr�sum�s du commando qui a assassin� le pr�fet Claude Erignac se poursuivra jusqu'� son terme en d�pit de l'arrestation vendredi d'Yvan Colonna, a d�cid� lundi la cour d'assises sp�ciale de Paris. 
 
La cour a estim� qu'elle se trouvait en mesure de � poursuivre l'examen des faits �. Elle a aussi invoqu� le � d�lai raisonnable � de d�tention � ne pas d�passer concernant certains accus�s, ce qui aurait pu �tre le cas si le proc�s avait �t� renvoy�. Auquel cas, les mis en examen auraient pu porter l�affaire devant la Cour de justice europ�enne et auraient sans l�ombre d�un doute, gagner ce proc�s-l�. Il est vrai que trois d�entre eux sont en prison depuis novembre 1998 et les autres depuis mai 1999. Or, le proc�s d�Yvan Colonna ne sera pr�t que dans un an au minimum. 
 
La Cour a, par ailleurs, soulign� qu'aucun des avocats de la partie civile et de la d�fense ne s'�tait formellement oppos� � la poursuite des d�bats. 
 
L'avocat s'exprimant au nom des diff�rentes parties civiles, Me Philippe Lemaire, s'�tait oppos� � ce renvoi ainsi que les diff�rents avocats des accus�s, � l'exception de Me Patrick Maisonneuve. 
 
� Il me para�t tout � fait raisonnable et normal de poursuivre ce proc�s", avait d�clar� Me Lemaire, l'avocat de Dominique Erignac. "On nous a dit sans arr�t que ce n'�tait pas le proc�s d'Yvan Colonna (...) je ne vois pas pourquoi au bout de cinq semaines on aurait tout d'un coup besoin de Colonna", a-t-il ajout� lors d'une suspension d'audience. 
 
Me Maisonneuve, avocat de Vincent Andriuzzi, s'est inqui�t� des �ventuelles cons�quences sur les d�bats de l'interpellation d'Yvan Colonna. � C'est vrai qu'il y a un risque pour l'avenir en fonction de d�clarations nouvelles d'Yvan Colonna �, a-t-il dit. 
 
� Je pense que la position de la partie civile, qui est intelligente et humaine, devait �tre prise en compte, mais ce sont surtout des consid�rations de droit qui ont pes� �, a estim� l'avocat de cinq accus�s, Me Vincent Stagnara, en rappelant qu' � Yvan Colonna est pr�sum� innocent �. 
 
Ma�tre Sollacaro, quant � lui, avocat de Marcel Istria et d�Yvan Colonna, avait opt� pour l�ach�vement du proc�s. Il est vrai qu�il y va de l�int�r�t d�Yvan Colonna puisque ses coaccus�s auront ainsi fini de le disculper sans risque d�un nouveau retournement. 
 
La Cour doit � pr�sent entendre les r�quisitions des avocats g�n�raux. Selon le calendrier initial, c'est le procureur g�n�ral de Paris Jean-Louis Nadal qui devra requ�rir en premier, avant les deux avocats g�n�raux. 
 
Puis la cour entendra ensuite les plaidoiries de la douzaine d'avocats charg�s de d�fendre onze nationalistes corses - les huit membres pr�sum�s du commando qui aurait tu� Claude Erignac et trois nationalistes corses, renvoy�s pour des attentats commis en 1994 et 1997. 
 
Les condamnations sont tr�s attendues vendredi prochain dans l��le o� elles feront figure de thermom�tre. S�il s�agit de peines d�emprisonnement assorties de lourdes peines de s�ret�, le message pass� sera celui d�une inflexibilit� qui provoquera vraisemblablement en retour une violence extr�me des plus nationalistes les plus radicaux. � l�inverse, une peine de s�ret� moyenne et la certitude d�un transfert prochain � Borgo, comme cela avait �t� promis, serait une d�marche apaisante. 
 
Dossier Erignac 
 
Dossier Arrestation Colonna 
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