L�int�gration de Resistanza corsa au FLNC Union des Combattants et l�appel au FLNC 3 de suivre cette voie a eu une r�ponse imm�diate : l�attentat d�Ajaccio que l�on peut attribuer selon toutes vraisemblances au FLNC 3 qui envoie ainsi une r�ponse n�gative.
La rivalit� des organisations clandestines corses a donc ainsi atteint un sommet sans que toutefois elle ne donne l�impression de verser dans l�affrontement physique.
Les accords de Miggliacciaro qui en 1999 scellait le pacte de non-agression entre organisations nationalistes, est toujours en vigueur. Chacun sait en effet que celui qui le brisera sera mis � hors-la-loi � et risquera la disparition pure et simple. L�exemple d�Armata corsa est encore dans toutes les m�moires. La seule protection des clandestins contre le grand banditisme et la r�pression de l��tat est de maintenir un �quilibre, ponctu�e de p�riodes d��nervement mais toujours ma�tris�e.
Les plasticages sont le plus souvent, lorsqu�ils sont le fait de clandestins, un langage � usage interne ou externe. L�attentat d�Ajaccio peut ainsi �tre d�crypt� : � nous refusons d��tre phagocyt�s par l�Union des Combattants. Le FLNC des Anonymes et Resistanza Corsa n�avaient pas d�existence propre. C�est ce qui a fait qu�ils ont cess� d�exister sur le papier. Nous, nous avons les moyens d�exister : la preuve. �
Mais la rivalit� entre organisations clandestines peut aussi prendre des formes marginales comme le combat contre le grand banditisme, la lutte contre la drogue ou pire, la d�nonciation de l�immigration clandestine.
Afin de mieux comprendre le bien curieux � dialogue � qu�imposent les deux FLNC � la Corse nous avons r�pertori� les diff�rents communiqu�s des uns et des autres et nous les avons assortis de commentaires.
18 juillet 2002
L�attentat du jeudi 18 juillet 2002 visant la caserne des CRS Furiani a �t� revendiqu� par le groupe clandestin des sans sigle ou des anonymes, un communiqu� authentifi� parvenu � l�une des r�dactions insulaires.
Les clandestins s�adressent aux �lus corses et au ministre de l�int�rieur Nicolas Sarkozy, � la veille de sa venue dans l��le.
� la lecture de communiqu�, il appara�t que les clandestins attendent un geste fort du ministre de l�int�rieur qui aboutirait � l�attribution � terme d�un pouvoir l�gislatif � la Corse en pr�alable � �une solution politique n�goci�e� comme ils l�ont �crit. Ce communiqu� s�adresse �galement aux 44 �lus corses, pour leur rappeler leurs votes majoritaires de juillet 2000, vote qui �tait en faveur, il y a deux ans, des conclusions de la d�marche de Matignon, et leur demande � d�avoir le courage politique de signifier ce vote � Nicolas Sarkozy�.
� propos de la caserne plastiqu�e qu�ils revendiquent, ils estiment que les riverains ont �t� d�sinform�s et tromp�s.
Les �sans nom� lance un avertissement aux entrepreneurs qui contribueraient � sa reconstitution.
Commentaire : ce communiqu� est une fa�on de s�imposer en face de l�Union des combattants. Il traduit des tensions sur la r�gion bastiaise. Des anciens dirigeants du FLNC Canal historique qui sont rest�s fid�les � feu Fran�ois Santoni, tentent de gagner une place face � un FLNC Union des Combattants h�g�moniques depuis la disparition des soldats d�Armata corsa.
24 juillet 2002
Un fait est venu troubler le petit monde nationaliste jusqu�alors domin� et largement par le courant repr�sent� par Indipendenza (ancienne Cuncolta) et le FLNC Union des Combattants.
� Un nouveau parti nationaliste cr�e aujourd�hui � Corte� c�est l�annonce faite par l�UPC, Scelta Nova et A mossa Nazionale. La r�union constitutive de ce nouveau mouvement a lieu ce 24 juillet, � 18h30 � l�amphi Monet de l�universit� de Corte.
Il s�agit pour les deux mouvements de renforcer leur poids politique jusqu�alors relativis� par les �checs �lectoraux au profit d�Indipendenza.
Une centaine de militants de Mossa Nazionale UPC Scelta Nova ont � ent�rin� la dissolution des anciens sigles et de trouver un nom au nouveau parti�, indique en pr�ambule Jean-F�lix Acquaviva.
Apr�s le rappel de l�ordre du jour, Xavier Lucciani et Fran�ois Agostini faisaient l�historique des � accords politiques qui, dans un premier temps, ont conduit les deux mouvements � pr�senter une liste commune aux premi�res �lections l�gislatives pour consolider une union dans le long terme. � Lanc�, le d�bat sur le choix du nom et du sigle donnait lieu � plusieurs interventions, d�autres sugg�rant de prendre le temps de la r�flexion.
N�anmoins, cinq propositions furent soumises au vote de l�assembl�e : Partitu Nazionale Corsu, Paritu di a Nazione Corsa, Democrazia Corsa, Partitu Paolistu, Democrazia Corsa partitu Nazionale Corsu.
C�est � une large majorit� que la proposition de Jean F�lix Acquaviva a �t� adopt�e.
Le nouveau parti aura donc pour nom : Partitu Nazionale Corsu � l�instar du mod�le basque : le Parti national Basque.
Concernant l�assembl�e Nationale provisoire, le PNC a confirm� � vouloir �uvrer pour la r�conciliation. Il teste cependant des points � �claircir comme par exemple la d�finition du corps �lectoral et surtout la clandestinit� �.
C�est sur ce dernier point que les divergences font se focaliser : le PNV est farouchement oppos� � la clandestinit�.
31 juillet 2002
Dans la nuit du 31 juillet au 1er ao�t 2002, lors d�une conf�rence de presse � Coti-Chiavari, le FLNC Union des Combattants a exprim� des r�serves quant � la bonne volont� du gouvernement. L�organisation politique a livr� son analyse politique apr�s la visite, le week-end dernier de Nicolas Sarkozy et Jean-Pierre Raffarin, et � la veille de l�ouverture des � ghjurnati internazionale �
Selon Antoine Ganac, journaliste de RCFM et bon observateurs des � choses de Corse �, les clandestins ont exprim� des r�serves importantes quant � la bonne volont� du gouvernement. � Nous doutons fortement, affirment-ils en reprochant � Jean-Pierre Rafarin et Nicolas Sarkozy de se contenter pour l�instant de v�ux pieux. Rien de concret ne vient confirmer leur bonne volont� si tant est qu�elle existe �.
Ce ne sont pas les institutions qui manquent de courage, mais les hommes politique qui les lisent, affirment les clandestins. Le ton de leur conf�rence de presse aura �t� en d�finitive tr�s mod�r�. Une analyse mais pas de menaces directes par rapport au gouvernement. La trentaine de militants pr�sents dans le maquis a exprim� sa volont� de demeurer pr�sents sur le terrain � travers les armes qu�ils arborent. Avec une certaine fermet�, l�organisation a clairement marqu� la fronti�re avec les �lus de Corsica Nazione, dont elle semble consid�rer qu�ils sont trop optimistes par rapport aux nouvelles dispositions gouvernementales.
Pour autant, le FLNC affirme ne pas vouloir agir de mani�re isol�e comme cela lui a �t� souvent reproch�. Nous n�avons aucune volont� dirigiste, affirment les clandestins qui appellent au renforcement entre l�union aux nationalistes. Le moment est peut-�tre venu, disent-ils pour l�ensemble du mouvement national, de se r�unir dans une d�marche programmatique la plus large possible et la plus ouverte.
L�appel du pied est tr�s net aux organisations nationalistes dites �d�mocratiques�, telles que l�UPC et Scelta Nova, qui refusent la clandestinit� et qui, de fait, h�sitent � adh�rer � une d�marche d�union avec Indipendenza.
Commentaire : La conf�rence de presse du FLNC Union des Combattants est un avertissement lanc� au tout nouveau PNC. Il lui est signifi� de ne pas tenter de jouer l�alternative aupr�s du gouvernement. L�Union des Combattants veut garder la main. Il pr�tend donc que les propositions gouvernementales sont trop timides.
9 septembre 2002
Dans un document de 19 lignes, les clandestins des Anonymes ont tenu � clarifier la situation relative aux attentats commis ces derniers jours et non revendiqu�s. Ce communiqu� intervient moins d'un mois avant la deuxi�me visite dans l'�le de Nicolas Sarkozy qui a pr�vu de venir rencontrer les �lus � la mi-octobre
� Suite � certaines rumeurs concernant les attentats de ces derniers jours non revendiqu�s � l�heure actuelle et sans connotation politique apparente, nous tenons � clarifier la situation en faisant savoir que jusqu�� pr�sent nous avons toujours su assumer la responsabilit� de nos actions politico-militaires par des revendications. De ce fait, nous faisons savoir que nous ne pratiquons ni l�imp�t r�volutionnaire ni le racket et que notre lutte principale est la colonisation fran�aise sous toutes ses formes.
Nous mettons en garde les personnes ainsi que les apprentis sorciers qui s�aventureraient sur un chemin tortueux dans le seul but de porter atteinte � notre lutte. Nous mettons en garde l��tat colonial fran�ais de rester dans la voie dans laquelle il a commenc� � s�engager, celle de la solution politique n�gocie et dont nous attendons des gestes forts pour les jours � venir. Nous ne tol�rerons plus les comportements z�l�s de certains de ses sbires d�j� identifi�s par notre organisation et qui contribuerait � l��chec de toute l�avanc�e allant vers la voie de la paix �.
Commentaire : Les Anonymes ont eu affaire � des voyous qui se r�clamaient de leurs sigles pour racketter. Mais c�est aussi l�affirmation qu�ils sont diff�rents de l�Union des Combattants qui pratiquent l�imp�t r�volutionnaire � haute dose.
Le reste du message appartient � un langage oblig� qui n�a pas grand int�r�t.
17 Septembre 2002
Le FLNC a revendiqu� mardi, dans un communiqu� authentifi� adress� � France 3 Corse, plusieurs attentats commis ces derni�res semaines, dont celui ayant fortement endommag� les locaux de l'INSEE � Ajaccio le 6 ao�t.
Le principal mouvement clandestin arm� a �galement endoss� la responsabilit� d'actions visant des �tablissements touristiques, comme le restaurant d'un centre de vacances appartenant au groupe Accor, � Porticcio, pr�s d'Ajaccio, ou d'attentats "anti-drogue" contre des particuliers ou des bars.
Le FLNC indique, dans ce communiqu� d'une page qui ne comporte pas de texte de port�e g�n�rale, que l'action contre l'INSEE a �t� men�e sur le th�me de "la d�corsisation des emplois", une pol�mique � ce sujet ayant �clat� au sein de cette administration dans les jours pr�c�dents l'attentat. Pour la m�me raison, il revendique une tentative d'attentat contre le Tr�sor public � Ajaccio.
Le FLNC s'�tait exprim� pour la derni�re fois dans la nuit du 31 juillet au 1er ao�t, lors d'une conf�rence de presse dans le maquis, au cours de laquelle il avait dit "douter fortement" des capacit�s du gouvernement Raffarin � "r�soudre" le probl�me corse.
Commentaire : ce communiqu� n�a pas d�importance sinon celle de peser dans le rapport de forces entre les deux FLNC (l�Union des Combattants et le futur FLNC 3). Des commandos agissent en effet pour les deux organisations clandestines et, selon les occasions, laissent leurs actions �tre revendiqu�es par les uns ou les autres.
25 Octobre 2002
L�actualit� de ce jour est marqu�e par un communiqu� non encore authentifi� :
La cr�ation d�un nouveau FLNC dont le nom va varier dans la presse : FLNC du 22 octobre, du 16 mai etc. Nous pr�f�rons le d�signer comme le FLNC 3, apr�s l�Union des Combattants et le FLNC des Anonymes.
La r�union de plusieurs organisations clandestines en date du 23 d�cembre 1999 voit une dissidence appara�tre ce nouveau FLNC, revendiquant, entre autre, la nuit bleue du 17 octobre dernier.
Ce groupe clandestin refuse d��tre le bras arm� d�une structure publique aux propos tr�s durs � l��gard de l�union des combattants.
Il parle d�unit� de fa�ade, de divergences internes, de vide politique, d�nonce la d�rive de ces derni�res ann�es, ce qui les conduit donc � cr�er le socle de la r�sistance Corse.
Ce nouveau mouvement pr�ne l��mergence d�un r�el projet de soci�t�, se positionne tr�s pr�cis�ment sur le terrain politico-militaire en ligne de mire de la France, tant qu'elle se comportera comme un �tat n�gateur des diff�rences. En ligne de mire �galement les corses qui sacrifieront le d�veloppement durable au profit d�une croissance imm�diate.
Trois exemples sont mis en avant :
Le tout tourisme, les transports de masse et le renforcement de la grande distribution. Toutefois, ce nouveau FLNC dit �ne pas �tre jusqu�au boutiste�. Il ouvre une porte politique � Nicolas Sarkozy. Sa venue dans l��le est peut-�tre l�occasion pour l��tat de d�montrer la volont� de mettre en place les moyens de r�gler politiquement le dossier corse. �Nicolas Sarkozy doit s�engager � initier une solution n�goci�e.
Nous n�avons pas l�intention de nous laisser faire�.
Ce nouveau FLNC est bien le fruit d�une scission qui nous replonge dans les ann�es 90, �poque ou deux mouvements FLNC se faisaient face : l�historique et l�habituel.
Comme il y a une douzaine d�ann�es, le nouveau mouvement d�nonce les divisions internes. Il appelle �les militants sinc�res et jeunes qui veulent servir leur pays � les rejoindre dans la lutte�.
Par ailleurs, ce nouveau FLNC revendique des attentats dans la r�gion d�Ajaccio et de la plaine orientale.
Commentaire : d�but octobre, Le Monde a sorti le 2 octobre, sous la signature d�Ariane Chemin, des informations relatives � l�assassinat de Fran�ois Santoni que L�investigateur avait d�j� sorties un mois plus t�t, le 9 septembre exactement.
Or Ariane Chemin a termin� l�un de ces papiers en �voquant le soulagement que le gouvernement a �prouv� en � d�couvrant � que l�assassinat de Fran�ois Santoni �tait le fait � d�une vieille vengeance � qui �cartait toute piste menant � Charles Pieri.
Nicolas Sarkozy avait d�ailleurs promis que cet assassinat serait �lucid�. Cette petite phrase faisant allusion au soulagement des autorit�s en pleine discussion avec Jean-Guy Talamoni, a fait r�agir les militants qui composent le futur FLNC 3.
Ils ne voulaient officialiser leur organisation que plus tard. Mais, ils d�cident de le faire tout de suite afin de d�montrer au gouvernement que l�Union des Combattants ne peut pas pr�tendre au leader ship.
Les militants qui forment le nouveau FLNC sont issus pour la plupart de l�ancien FLNC du 5 mai (regroupant essentiellement des anciens du MPA puis de Corsica viva) et un noyau de militants de la Cuncolta d�Ajaccio r�put�s proche de Fran�ois Santoni.
Ces militants ont pour particularit� d�avoir �t� tous pr�sents lors de la fondation de l�Union des Combattants. Rappelons qu�alors Charles Pieri se trouvait en prison.
7 d�cembre 2002
Le 7 d�cembre 2002, � la veille de la troisi�me venue de Nicolas Sarkozy, trois organisations annoncent leur retrait du FLNC Union des combattants qui avait �t� fond�e en d�cembre 1999.
Ce retrait est annonc� par un communiqu� sign� par le FLNC du 5 mai, par Fronte Ribellu, et par Clandestinu, faux nez du FLNC du 5 mai.
Le communiqu� dit notamment : � Pour �viter tout amalgame, nous consid�rons que ce n�est plus � la lutte de lib�ration nationale telle qu�elle est repr�sent�e, mais � l�ensemble des �lus de la Corse de faire respecter les engagements qu�ils sont pris lors du vote de juillet 2000 � l�assembl�e territoriale �.
En fait ces trois sigles qui ne repr�sentaient plus aucun militant � l�int�rieur de l�Union des combattants, rejoignent le nouveau FLNC dit FLNC du 22 octobre ou FLNC 3.
Peu de temps auparavant, la police avait d�capit� sur renseignements venus de l�Union des Combattants, le FLNC des anonymes. Les six personnes interpell�es � cette occasion � Corte, Calvi et Barbaggio, ont �t� mises en examen et cinq d'entre elles �crou�es � Paris.
Les personnes interpell�es sont C�dric Campana, 33 ans, Christophe Andreu, 26 ans, Pierre-Jean Albertini, 32 ans, et Fran�ois-Xavier Acquaviva, 32 ans. Elles sont poursuivies pour "destruction par explosifs en bande organis�e, infraction � la l�gislation sur les explosifs et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".
L'organisation baptis�e "FLNC dit des anonymes" est apparue � la fin octobre 2001 et a revendiqu� plusieurs attentats, dont des mitraillages.
Deux autres membres seront interpell�s en f�vrier 2003 sur d�nonciation des militants arr�t�s en d�cembre.
Commentaire : ce retrait des trois organisations qui rejoignent le nouveau FLNC ne fait que corroborer notre pr�c�dente analyse. Leur d�part vise � mettre � jour les divergences qui ont mis � mal l�Union des combattants.
La d�capitation des Anonymes est le fait du secteur bastiais de l�Union des Combattants qui a pris le plasticage des bureaux de la soci�t� Vendasi, tr�s amie de Charles Pieri, comme une provocation intol�rable. Des renseignements ont aussi �t� envoy�s � la police.
8 d�cembre2002
Les nationalistes corses hostiles � la violence clandestine ont lanc� ce 8 d�cembre le premier congr�s du nouveau parti d'union avec l'ambition de "participer au pouvoir" dans une r�gion de plus en plus autonome.
"Une r�volution d�mocratique pour le nationalisme" a �t� le mot d'ordre du congr�s fondateur du Parti de la Nation Corse (Partitu di a Nazione Corsa, PNC) qui a r�uni quelque 150 militants samedi � Furiani, pr�s de Bastia.
Le PNC a �t� cr�� pour unifier l'une des deux grandes familles du nationalisme corse, celle qui a fait "le choix du d�bat public, en dehors de toute clandestinit�", a expliqu� Fran�ois Alfonsi, l'un de ses chefs de file.
Cette mouvance �tait jusqu'� pr�sent �clat�e en plusieurs mouvements, comme l'Union du Peuple Corse (UPC), qui dispara�t apr�s 25 ans de lutte pour l'autonomie, ou A Mossa Naziunale. Leur faiblesse et leurs divisions les ont priv�s d'une repr�sentation � l'assembl�e de Corse. Aux l�gislatives de juin, des listes pr�figurant cette union avaient totalis� 4,58 % des suffrages.
A contrario, l'autre famille nationaliste, qui ne condamne pas le recours � la "violence politique", a r�ussi avec la coalition Corsica Nazione � devenir une force politique influente en obtenant huit �lus sur 51 aux derni�res �lections territoriales de 1999.
Ayant dress� le constat que "pour peser, il faut �tre �lu", les nationalistes mod�r�s ont donc mis sous le boisseau leurs divergences pour "structurer un parti cr�dible", avec un sigle, un programme, un ex�cutif de douze membres et un secr�taire national, Jean-Christophe Angelini qui, � 27 ans, poss�de d�j� une longue exp�rience d
militant.
L'exemple � suivre est celui "des autres partis nationalistes europ�ens ayant atteint leurs objectifs en prenant leurs responsabilit�s", que ce soit en Catalogne espagnole, au sud-Tyrol autrichien ou en Flandres belge, selon Fran�ois Alfonsi.
"Il faut �tre r�aliste. Le nationalisme corse n'atteindra pas demain 50 % des voix", souligne Jean-Christophe Angelini. La solution passe donc par "une participation au futur gouvernement de la Corse sur les bases d'un compromis historique" avec d'autres formations, de droite ou de gauche, � l'assembl�e de Corse.
Les prochaines �lections territoriales sont fix�es en 2004 mais le PNC a d�j� d�cel� des "courants porteurs" au cours des derni�res semaines. Des listes nationalistes sont ainsi arriv�es en t�te � la Chambre des m�tiers de Haute-Corse et aux �lections des parents d'�l�ves en Corse-du-Sud, tandis que l'universit� de Corte portait � sa pr�sidence un jeune nationaliste de 31 ans.
Jean-Christophe Angelini a par ailleurs atteint le second tour d'une �lection cantonale partielle, � Porto Vecchio, totalisant 31 % des suffrages le 1er d�cembre.
Dans les prochains mois, des discussions pourraient s'ouvrir entre les deux familles nationalistes sur l'opportunit� d'une liste commune en 2004. Sur le fond, elles se rejoignent notamment pour revendiquer "la reconnaissance du peuple corse", "l'accession � des parts croissantes de souverainet�" et "l'officialisation de la langue corse".
Reste la profonde divergence sur l'action clandestine, une question rendue plus sensible par la recrudescence des attentats, plus de 220 depuis le d�but de l'ann�e. "Dans le contexte actuel, la clandestinit� n'offre pas de solution", affirme M. Angelini.
12 d�cembre 2002
Le FNLC-Union des Combattants a annonc� le 12 d�cembre 2002 "la suspension effective de ses actions politico-militaires " r�pondant ainsi au v�u du gouvernement.
� Nous annon�ons � dater de ce jour la suspension effective de nos actions politico-militaires �, indique le FLNC, qui appelle � le gouvernement fran�ais, � travers son ministre de l�Int�rieur, � rendre cr�dible par des actes concrets sa volont� de s�engager dans un processus �.
L�annonce du FNLC-Union des Combattants intervient quatre jours apr�s que trois autres groupes eurent annonc� leur retrait de l�organisation clandestine, jusqu�alors pr�sent�e comme la principale dans l��le.
Le 21 octobre, le FLNC-Union des Combattants avait rappel� dans un communiqu� ses principales revendications � l�obtention d�un pouvoir l�gislatif �.
Affirmant qu�il ne saurait � se contenter d�un simulacre qui serait fond� sur la nouvelle r�gionalisation de la France �, il donnait dix-huit mois au gouvernement pour mettre en �uvre les r�formes qu�il r�clame.
Le mouvement clandestin avait, depuis revendiqu� deux s�ries d�attentats : le 26 novembre, une dizaine d�actions perp�tr�es principalement contre des villas et, le 5 novembre, dix-sept attentats visant des banques, des �tablissements touristiques, des villas et des commerces.
Affirmant qu�il ne serait � se contenter d�un simulacre qui serait fond� sur la nouvelle r�gionalisation de la France �, il donnait dix-huit mois au gouvernement pour mettre en �uvre les r�formes qu�il r�clame.
Commentaire : des contacts fr�quents ont eu lieu entre le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy et Jean Guy Talamoni. Le deal est le suivant : l�Union des Combattants d�cr�te une tr�ve de mani�re � ce que le gouvernement puisse donner des arguments valables.
La r�pression frappera ceux qui voudront continuer une certaine forme de violence. L�annonce de la tr�ve, apr�s la � liquidation � des Anonymes est donc une mani�re de laisser le champ libre � la r�pression.
29 d�cembre 2002
Quatre attentats ont �t� revendiqu�s t�t dimanche par t�l�phone aupr�s de la gendarmerie de Haute-Corse.
Les gendarmes restent cependant tr�s discrets sur la teneur de cette �trange communication et on ignore quels attentats ont �t� revendiqu�s.
Ces derniers jours, plusieurs incidents se sont produits � Bastia, principalement rue chanoine Letteron, dans la vieille ville.
Sur les lieux de l'attentat, les sapeurs pompiers, le SAMU, les CRS, mais �galement les hommes de GDF, �taient pr�sents, cr�ant une certaine agitation autour de la rue, � proximit� de laquelle s'�tait mass�e une vingtaine de personnes.
Cet attentat intervient dans un contexte assez tendu dans le quartier.
On se souvient que cette m�me rue, deux fr�res avaient �t� violemment agress�s par une bande de jeunes la semaine derni�re, et que samedi 28 d�cembre au soir, trois policiers, qui tentaient de proc�der � un contr�le, avait �t� pris � partie. bless�s, ils avaient �t� contraints de quitter les lieux.
Des attentats � l'explosif, visant commerces ou v�hicules, ont cr�� un climat particuli�rement tendu entre les habitants du quartier et une bande de jeunes d'origine maghr�bine.
Dernier attentat en date, une charge d'un kilo d'explosifs a explos� dans la nuit de samedi � dimanche dans le hall d'un immeuble du vieux Bastia, provoquant de l�gers d�g�ts. Il va l��tre par Resistanza corsa.
Commentaire : les attentats de Resistanza corsa interviennent apr�s la tr�ve d�cr�t�e par l�Union des Combattants. Resistanza corsa, faux nez de l�Union des Combattants, intervient quand l�Union des Combattants ne peut pas le faire pour des raisons diverses et vari�es (objectifs racistes, tr�ve etc.)
5 Avril 2003
Le FLNC Union des Combattants a revendiqu� samedi, dans un communiqu� authentifi�, les principaux attentats commis en Corse depuis le d�but de l'ann�e, qui constituent, selon lui, "une r�ponse claire et ponctuelle aux provocations de l'�tat".
Cette revendication intervient deux jours avant une visite dans l'�le du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et de son ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy, qui d�voileront lundi � Ajaccio leur projet d'un nouveau statut pour la Corse et annonceront la tenue d'une consultation dans l'�le cet �t�.
Dans un communiqu� d'une page re�u par un journaliste d'une radio insulaire, le principal mouvement clandestin arm� revendique seize actions, dont plusieurs attentats ayant vis� les int�r�ts de l'�tat depuis janvier. Il s'agit en particulier du mitraillage du palais de justice d'Ajaccio le 27 f�vrier et des plasticages contre quatre brigades de gendarmerie, deux villas appartenant � des gendarmes ou le v�hicule d'un commissaire des renseignements g�n�raux, Arnaud Vieules. Le FLNC endosse �galement la responsabilit� des attentats qui ont fortement endommag� le 15 mars un b�timent du conseil g�n�ral de Corse-du-Sud � Ajaccio, et la perception de Borgo en Haute-Corse le 31 mars.
"Ces actions n'ont nullement pour vocation de remettre en cause notre positionnement actuel", pr�cise le FLNC, qui avait annonc� le 13 d�cembre une "suspension" de ses actions politico-militaires en appelant alors le "ministre de l'Int�rieur � rendre cr�dible, par des actes concrets, sa volont� de s'engager dans un processus" de r�glement de la question corse.
"Elles constituent une r�ponse claire et ponctuelle aux provocations de l'�tat, aux arrestations r�centes, � la pression polici�re exerc�e sur les militants nationalistes alors que la voyoucratie prosp�re aux c�t�s des responsables de l'UMP", ajoute-t-il.
Le FLNC pr�cise qu'il fera "conna�tre (son) analyse politique" dans "un futur proche".
Commentaire : le FLNC Union des Combattants reproche lors de ses r�unions internes au pouvoir de jouer sur deux tableaux : le sien et celui de l�autre FLNC. Il craint plus que tout de ne plus �tre l�interlocuteur privil�gi� des discussions qui ont cours.
Or tous les conflits entre nationalistes ont eu pour origine cette probl�matique : Canal habituel contre Canal historique et vice-versa, puis Armata corsa contre Union des combattants.
Arnaud Vieules, commissaire des renseignements g�n�raux est accus� de trop �tre vu en compagnie de l�un des chefs pr�sum�s du nouveau FLNC. Sa voiture est donc plastiqu�e
18 Mai 2003
Le FLNC "Union des combattants" a revendiqu� trois attentats � l'explosif commis ces derniers jours en Corse.
L'attentat le plus important avait vis�, le 28 avril, un h�tel Ibis en construction � Bastia. La charge, de tr�s forte puissance, avait d�truit une grande partie de l'�tablissement, qui aurait d� ouvrir ses portes � la mi-juin.
"Cette action ne vise pas le promoteur local mais le groupe Accor. Nous interdisons l'implantation des dix-sept projets de ce groupe en Corse. L'�conomie restera aux mains des Corses. Nous nous r�servons le droit de toucher les int�r�ts du groupe Accor partout o� ils sont repr�sent�s", affirme le FLNC "Union des combattants" dans son communiqu�.
Le 7 mai, l'un des propri�taires de l'h�tel Ibis, Jean-Nicolas Antoniotti, avait d�vers� quelques tonnes de gravats devant la pr�fecture le Bastia, quelques instants avant la visite du pr�sident du S�nat, Christian Poncelet. Il entendait ainsi attirer l'attention des pouvoirs publics sur les risques d'attentats en Corse.
Les autres plasticages revendiqu�s au nom de la lutte "contre la colonisation de peuplement" sont ceux perp�tr�s d�but mai contre une villa appartenant � des continentaux, � Sagone, et une r�sidence secondaire situ�e sur la rive sud du golfe d'Ajaccio et appartenant � une soci�t� immobili�re, dont le si�ge social se trouve en Moselle.
Commentaire : selon des informations tr�s pr�cises recueillies par nos correspondants bastiais Jean-Nicolas Antoniotti est surtout coupable d�avoir trop cru en ses � amiti�s � locales et de ne pas avoir voulu l�imp�t r�volutionnaire demand� au secteur bastiais. R�sultat : le groupe Accor s�est retir� de l�affaire laissant Jean-Nicolas Antoniotti sans ressources.
Jean-Nicolas Antoniotti a longtemps jou� sur son ancien r�le de chef du FLNC local. Il �tait notamment un ami de Jean-Baptiste Acquaviva qui a �t� abattu en 1987 et qui a � donn� � son nom au fils d�Yvan Colonna.
Jean-Nicolas Antoniotti a �galement �t� accus� d�avoir �t� la taupe du pr�fet Bonnet, assertion que lui-m�me et que le pr�fet Bonnet ont toujours ni�. Il est par ailleurs le parrain du fils d�Andriuzzi, mis en examen avec Jean Castela pour son hypoth�tique participation � la cellule nord dans le complot qui a co�t� la vie au pr�fet Bonnet.
18 mai 2003
Le FLNC 3 a revendiqu�, au cours d'une conf�rence de presse clandestine tenue � Muracciole dans la nuit de dimanche � lundi, une s�rie d'attentats en Corse et a critiqu� la politique gouvernementale en avertissant que l'�le n'avait "pas pour ambition de dispara�tre dans le moule de la d�centralisation fran�aise".
Le FLNC 3 a revendiqu� 31 actions, pour la plupart des attentats commis � l'automne dans l'�le, contre des banques, des b�timents publics ou des r�sidences secondaires, dont une quinzaine dans la nuit du 17 au 18 octobre.
Une partie de ces attentats avait d�j� �t� revendiqu�e le 24 octobre par ce m�me groupe, dans un texte non authentifi� parvenu � une radio insulaire (RCFM). En fait, le canal d�authentification n�avait pas encore mis au point.
La conf�rence de presse clandestine s'est d�roul�e dans le centre de l'�le en pr�sence d'une quarantaine de personnes cagoul�es et fortement arm�es, ont constat� les journalistes pr�sents. L'une d'entre elles, assise derri�re une table recouverte d'un drap portant le sigle FLNC, a lu un texte de quatre pages et demie.
Cette d�monstration survient au lendemain d'une nouvelle revendication du "FLNC Union des Combattants" qui a endoss� la responsabilit� de trois attentats contre des b�timents priv�s. Elle intervient �galement quatre jours avant une nouvelle visite dans l'�le du ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy, pr�vue jeudi et vendredi.
Dans le texte, le "FLNC" prend position face � la politique gouvernementale sans faire aucune allusion au r�f�rendum local du 6 juillet sur le nouveau statut de l'�le. "Le processus actuel ne peut nous convenir car il fait l'impasse sur l'essentiel de nos revendications historiques : reconnaissance du peuple corse comme seule communaut� de droit sur la terre corse, obligation de l'enseignement et de l'utilisation officielle de la langue corse, accession � la souverainet�", indique-t-il.
"Nous n'avons pas pour ambition de dispara�tre dans le moule de la d�centralisation fran�aise", ajoute ce groupe, en pr�cisant �galement "douter de la volont� r�elle de changement de politique au vu de la r�pression qui continue malgr� l'arr�t des actions politico-militaires".
� l'approche du proc�s des assassins pr�sum�s du pr�fet Erignac, le groupe apporte par ailleurs son "soutien fraternel � tous militants emprisonn�s et recherch�s" et "souligne" le "caract�re �minemment politique de leur engagement".
Commentaire : dans les r�unions internes du FLNC Union des Combattants, une rumeur a courru : le FLNC3 avait d� remettre sa conf�rence de presse d�une semaine. Il �tait donc impossible que policiers et gendarmes n�aient pas �t� au courant. Or aucune arrestation n�est venue emp�cher cette conf�rence de presse. D�o� le bruit persistant venant des rangs de l�Union des Combattants : le pouvoir laisse faire parce que la division l�arrange. Ce qui ne doit pas �tre totalement faux par ailleurs.
28 mai 2003
(Article de L�investigateur paru le 28 mai 2003)
Le Bar Andr�, place d'Armes � Bastia a �t� vis� par un attentat. L'explosion d'une charge de forte puissance avait fait de gros d�g�ts. L'attentat a �t� revendiqu� le soir m�me par Resistenza Corsa. L'organisation clandestine revendique �galement les actions contre un fleuriste de Lupino, le magasin d'antiquit� St Antoine � Lucciana, la villa Palasca et la tentative contre le restaurant Koutoubia. L� les clandestins auraient volontairement emp�ch� le d�clenchement du d�tonateur. Resistenza Corsa d�ment par contre la tentative contre le "Taxi Bar" place du march�. Les motivations du groupe seraient la lutte contre le trafic de drogue et l'immigration clandestine.
Des inscriptions portant le nom "OSC", � Organisation Secr�te Corse �, avaient �t� �galement tagg�s sur les murs du centre-ville. Ces inscriptions et cette revendication laissent penser � une forte perm�abilit� entre un groupe d�extr�me-droite et une frange nationaliste.
Dans la r�gion ajaccienne des bombages muraux ont fait leur apparition avec les m�mes cibles sign�es OGC (organisation de la jeunesse corse). Or plusieurs de ces bombages (les dealers dehors, les Arabes dehors) sont accompagn�s d�une croix celtique, symbole de l�extr�me-droite en Europe.
26 juin 2003
(article de L�investigateur du 26-06-2003)
Le groupe clandestin "Resistenza Corsa" a revendiqu� mercredi 25 juin dans un appel t�l�phonique authentifi� plusieurs attentats commis en Haute-Corse au nom de la "lutte contre le trafic de drogue".
Le groupe apparu en d�cembre 2002 a endoss� la responsabilit� d'attentats contre le v�hicule d'"un trafiquant d'h�ro�ne", un magasin de meubles � L'�le-Rousse, un camp de vacances et un "double attentat" dans la plaine orientale. Tous n'ont pas �t� identifi�s par les services de gendarmerie ou de police.
On doute du fait que le camp de vacances ait �t� responsable d�un quelconque trafic de drogue. N�anmoins la pression port�e sur le nord de la Corse, essentiellement Bastia et la Balagne, fait penser � un faux nez de ces secteurs du FLNC Union des Combattants et � des op�rations couvrant souvent un racket.
Il a �galement revendiqu� la pose en place d'une charge explosive "volontairement d�samorc�e" contre un snack-bar du centre ville de Bastia. Dans le message, Resistenza Corsa a menac� de mener d'autres actions (l�utilisation du napalm (sic) est cit�e) si les "services de police" ne montraient pas "une r�elle volont� de lutter contre la drogue". Ce groupe myst�rieux avait d�j� revendiqu�, le 26 mai, une s�rie d'attentats, dont certains � caract�re raciste.
La question qui se pose est de savoir pourquoi Resistanza Corsa a orient� diff�remment sa campagne de terreur en l�axant d�sormais uniquement sur le trafic de drogue. Elle est le premier groupe � s��tre attaqu� � l�immigration maghr�bine soulevant un toll� de protestation parmi les organisations publiques. Deux faits ont boulevers� les plans de ses auteurs : le premier est l�impact de la campagne antiraciste sur le continent.
Un r�cent article sign� Ariane Chemin dans Le Monde a g�n� les dirigeants nationalistes de la Haute-Corse. Cet article mettait en �vidence la fa�on dont l�extr�me-droite insulaire et notamment celle li�e � la mouvance du Front national, entendait utiliser le sentiment raciste qui grandit en Corse. Quelques militants chevronn�s d�extr�me-droite ont pay� des jeunes des villages du sud pour placer des bombes dans des lieux fr�quent�s par des Maghr�bins.
Parall�lement, dans la r�gion d�Ajaccio, des dizaines de bombages confus ont constell� les murs m�lant la lutte contre l�immigration, contre la drogue, l�ins�curit�. Souvent ces bombages �taient sign�s d�un sigle frapp� de la croix celtique, le symbole de l�extr�me-droite. Les nationalistes effray�s par la m�canique qu�ils ont contribu� � mettre en marche, craignent aujourd�hui que le Front national ne parvienne � capitaliser ce ressentiment anti-maghr�bins.
D�autant que l�organisation d�extr�me-droite pourrait bien opter lui aussi pour une ligne d�centralisatrice. D�s lors, la diff�rence entre certains radicaux nationalistes corses et la position du Front national pourrait devenir aussi fine que la chastet� d�un moine paillard. Et la porosit� entre les genres devenir un souvenir du temps pass�. Voil� qui explique pourquoi Resistanza corsa cible d�sormais les � marchands de drogue �.
Une telle campagne va h�las rappeler l�assassinat de deux malheureux Tunisiens en janvier 1986, assassinat revendiqu� le 17 octobre 1987, quatre mois apr�s celui du docteur Lafay, un opposant au nationalisme par le m�me tueur. La campagne avait �t� lanc�e par le FLNC � l�automne 1985.
� partir de 1991, apr�s la scission entre les deux FLNC apparaissent deux organisations clandestines : A droga basta, compos�e de personnes proches du Canal historique et � A droga no � proche du Canal habituel. Ces deux organisations vont abattre plusieurs dizaines d�individus accus�s d��tre des � dealers �. Derri�re cette campagne se cachent bien souvent d�authentiques dealers qui �liminent de possibles concurrents.
La campagne actuelle pourrait mener � des telles outrances. Mais c�est surtout le signe que la situation se tend dans la clandestinit�. Resistanza corsa� Un bien curieux attentat rat� � Borgo� Les clandestins donnent � nouveau l�impression de se toiser et de se mesurer par des actes a priori sans relation entre eux. Et pourtant�
31 Mai 2003
Dans son 18�me communiqu� authentifi� de quatre pages, Resistenza (� ne pas confondre avec Resistanza corsa), ancien bras arm� de l�organisation Accolta naziunali corsa, dirig� par Pierre Poggioli, a annonc� sa dissolution. Le mouvement rappel qu�elle a approuv� le processus de Matignon et demande � la population de se prononcer pour le �oui� au r�f�rendum.
Elle �voque le proc�s du � commando Erignac dont la simple honn�tet� intellectuelle commande de ne pas faire l�impasse ni sur les motivations des militants jug�s, ni sur la situation politique dans laquelle baigne l��le depuis des d�cennies et cela quelle que puisse �tre l�appr�ciation de l�acte en lui-m�me �.
Estimant aujourd�hui que la lisibilit� devient de plus en plus difficile, Resistenza qui s��tait mis en sommeil depuis 1996 et avait appel� les autres mouvements � la r�flexion apr�s les affrontements qui avaient ensanglant� le monde nationaliste, estime aujourd�hui que sa dissolution est indispensable et appel de nouveau les autres mouvements � l�examen de conscience.
Elle laisse n�anmoins � toute libert� de pens�e et d�action � ses militants pour les combats de demain au service exclusifs de la Corse et des Corses �.
Commentaire : le groupe Resistanza n�existait plus depuis longtemps. Une partie avait rejoint le FLNC du 5 mai et une majorit� se retrouve aujourd�hui dans l�Union des Combattants et quelques-uns dans le FLNC 3.
La dissolution du groupe Resistanza est donc le fait de celui qui d�tenait le canal d�authentification et qui habite Ajaccio.
25 juin 2003
Le FLNC 3 a revendiqu� la tentative d'attentat contre une soci�t� de travaux publics appartenant � la famille du s�nateur UMP Paul Natali.
Lundi, une charge avait �t� d�couverte devant le si�ge de la CEE (corse europ�enne entreprise) sur la commune de Borgo, au sud de Bastia, apr�s un appel anonyme re�u par le centre op�rationnel de gendarmerie de Haute-Corse.
Dans un communiqu� authentifi� re�u par un journaliste de l'AFP � Bastia, les clandestins revendiquent l�action "contre le s�nateur UMP de la Haute-Corse, symbole de la majorit� fran�aise actuelle". "L�objectif est purement politique. Nous n�avons aucunement la volont� de faire main basse sur son entreprise", peut-on lire dans le texte.
Le s�nateur Paul Natali soutient la d�marche du gouvernement et pr�ne le "oui" au r�f�rendum qui se tiendra le 6 juillet en Corse sur le statut de l��le.
Les clandestins affirment : "cette r�forme n�est pas faite pour nous". "Ce que nous attendons d'une r�forme institutionnelle, c'est qu'elle reconnaisse officiellement notre peuple, qu'elle permette la sauvegarde de notre langue, l'acc�s pour notre peuple � la souverainet� nationale dans un v�ritable cadre politique", soulignent-t-ils.
Or, selon le groupe, "la r�forme institutionnelle propos�e par Jean-Pierre Raffarin pr�sente tous les signes pr�curseurs d'une intensification du n�olib�ralisme, renforc� par le syst�me clanique en Corse. Nous craignons fortement que la future assembl�e territoriale de Corse n'ait pas les moyens de r�sister � la mise en coupe r�gl�e de notre territoire par les multinationales et la sp�culation financi�re", pr�cise le communiqu�.
Le FLNC 3 conclut en se disant d�cid� � se donner "tous les moyens de r�sister � l'�tat fran�ais, au clan et � ses sbires chaque fois qu�ils feront un pas suppl�mentaire vers la d�gradation de notre culture, de notre patrimoine �cologique et de nos valeurs sociales".
Commentaire : en s�en prenant � Paul Natali d�j� attaqu� par le pass� par Fronte Ribellu (dont les militants ont rejoint le FLNC3), l�organisation clandestine r�gle d�anciens comptes. Paul Natali est un homme qui avait d�j� eu affaire aux autres organisations clandestines pour des raisons financi�res.
Dans le cas pr�cis, c�est une mani�re d�tourn�e de s�en prendre au parti majoritaire.
26 juin 2003
Le groupe clandestin Resistenza Corsa a revendiqu� plusieurs attentats perp�tr�s ces derni�res semaines en haute Corse.
C�est par un appel t�l�phonique authentifi� adress� � la station bastiaise de France 3 Corse, le canal officiel de cette organisation clandestine qu�a eu lieu cette revendication.
Dans ce message t�l�phonique re�u par le gardien de la station t�l�vis�e � trois heures du matin, le mouvement clandestin a menac� de �mener d�autres actions si les services de police ne montraient pas une r�elle volont� de lutter contre le trafic de drogue�.
En mai dernier, Resistenza Corsa avait d�j� revendiqu� une s�rie d�attentats dont certains � caract�re raciste. Ils avaient en effet vis� des ressortissants d�origine maghr�bine r�sidant dans la r�gion bastiaise.
Commentaire : la revendication intervient dans la foul�e du communiqu� du FLNC 3. C�est donc une fa�on de lui r�pondre en portant le � d�bat � sur un sujet populaire au sein de la base clandestine : le trafic de drogue et l�immigration. L�Union des combattants secteur Bastia continue son � chjam�� risponde �.
27 juillet 2003
(paru dans L�investigateur le 28-07-2003)
L'organisation clandestine ind�pendantiste dite "FLNC des anonymes" a annonc� dimanche soir son intention de reprendre la lutte arm�e et de rejoindre le FLNC-Union des combattants.
"Nous allons reprendre la lutte arm�e et la radicaliser. Et comme l'union fait la force, nous rejoignons la structure de l'union des combattants et appelons nos fr�res de lutte du FNLC � nous rejoindre afin de faire un front uni face � l'�tat colonial fran�ais", �crit l'organisation clandestine dans un communiqu� authentifi� parvenu � une radio locale corse.
L'annonce de la reprise de l'action arm�e du "FLNC des anonymes" intervient neuf jours apr�s celle d�cr�t�e par le FLNC-Union des combattants.
Apparu officiellement fin octobre 2001, le "FLNC des anonymes", autrement connu comme le groupe sans nom, avait revendiqu� plusieurs attentats avant de d�cr�ter le 5 janvier dernier une tr�ve de ses "actions politico-militaires (...) afin de cr�er un climat serein propice � de futures n�gociations entre l'�tat et nos �lus".
Cette tr�ve survenait dans la foul�e de celle faite par le FLNC-Union des combattants, qui avait annonc� le 13 d�cembre une "suspension effective de ses actions politico-militaires", dans le but de donner une chance au dialogue politique.
"Voil� maintenant sept mois que nous avons interrompu nos actions militaires. Nous pensions que cette tr�ve aurait permis � l'�quipe Sarkozy de mettre en place une politique propice � une avanc�e institutionnelle pour la Corse", �crivent les clandestins estimant avoir "�t� une nouvelle fois grug�s".
"Certains de nos militants ont �t� arr�t�s et se morfondent dans les prisons, la pr�somption d'innocence d'Yvan Colonna a �t� bafou�e, ceux qui l'ont h�berg�, selon notre coutume, sont eux aussi embastill�s", ajoutent les clandestins en qualifiant "la situation actuelle" de "gravissime".
Le FLNC des anonymes a revendiqu� dans le pass� certains des attentats les plus destructeurs commis en Corse.
Deux d'entre eux ont notamment vis� � un an d'intervalle (juillet 2001-2002) la caserne de CRS de Furiani qui sera presque enti�rement d�truite par cinq explosions le 18 juillet 2002. Un autre attentat contre la caserne de gendarmes mobiles de Borgo, le 23 juillet 2001, avait fait 14 bless�s l�gers, douze militaires et deux employ�s civils de la caserne. �galement � leur actif, des mitraillages de b�timents de l'�tat, de commissariat ou de gendarmerie.
L'organisation a cependant �t� en partie d�mantel�e par plusieurs vagues d'arrestations en d�cembre 2002, f�vrier et avril 2003. Une quinzaine de ses membres pr�sum�s ont �t� mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et �crou�s.
Selon les policiers, ces arrestations avaient permis d'�lucider 21 actions.
29 juillet 2003
(paru dans L�investigateur du 29-07-2003)
Nous avions annonc� il y a quelques jours que des tentatives de rapprochement avaient lieu au sein de la clandestinit� corse. La dissolution du "FLNC des anonymes" dans le FLNC Union des combattants, annonc�e dimanche n�en est que la premi�re �tape. Le plus important n�est pas d�ailleurs cette fusion qui ne repr�sente en terme num�rique quasiment rien, mais le contenu du message lanc� par l�organisation clandestine jusque-l� oppos�e � l�Union des Combattants.
Outre son intention de reprendre la lutte arm�e, le FLNC des Anonymes lance un appel testamentaire au FLNC 3 "Nous allons reprendre la lutte arm�e et la radicaliser. Et comme l'union fait la force, nous rejoignons la structure de l'union des combattants et appelons nos fr�res de lutte du FLNC � nous rejoindre afin de faire un front uni face � l'�tat colonial fran�ais".
"Voil� maintenant sept mois que nous avons interrompu nos actions militaires. Nous pensions que cette tr�ve aurait permis � l'�quipe Sarkozy de mettre en place une politique propice � une avanc�e institutionnelle pour la Corse", �crivent les clandestins estimant avoir "�t� une nouvelle fois grug�s".
"Certains de nos militants ont �t� arr�t�s et se morfondent dans les prisons, la pr�somption d'innocence d'Yvan Colonna a �t� bafou�e, ceux qui l'ont h�berg�, selon notre coutume, sont eux aussi embastill�s", ajoutent les clandestins en qualifiant "la situation actuelle" de "gravissime".
Le FLNC des anonymes a revendiqu� dans le pass� certains des attentats les plus destructeurs commis en Corse. Deux d'entre eux ont notamment vis� � un an d'intervalle (juillet 2001-2002) la caserne de CRS de Furiani qui sera presque enti�rement d�truite par cinq explosions le 18 juillet 2002. Un autre attentat contre la caserne de gendarmes mobiles de Borgo, le 23 juillet 2001, avait fait 14 bless�s l�gers, douze militaires et deux employ�s civils de la caserne. �galement � leur actif, des mitraillages de b�timents de l'�tat, de commissariat ou de gendarmerie.
L'organisation a cependant �t� en partie d�mantel�e par plusieurs vagues d'arrestations en d�cembre 2002, f�vrier et avril 2003. Une quinzaine de ses membres pr�sum�s ont �t� mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et �crou�s. Selon les policiers, ces arrestations avaient permis d'�lucider 21 actions.
On ne peut �videmment qu�interpr�ter ces propos � la lumi�re cependant des informations qui ont filtr� jusqu�� nous. Nous savions que les organisations clandestines entendaient, apr�s la victoire du non au r�f�rendum, radicaliser leur action. C�est ce qu�a fait l�Union des Combattants en rompant une tr�ve d�ailleurs tr�s formelle, � cause de la pression mise par le FLNC3. Le cas du FLNC des Anonymes �tait un peu particulier, celui-ci ayant �t� mis hors d��tat de nuire � la fin de l�ann�e 2002 gr�ce � de miraculeux renseignements parvenus � la police apr�s que l�organisation clandestine ait os� s�attaquer aux bureaux de l�entreprise Vandasi prot�g�e par le dirigeant du FLNC Union des Combattants secteur de Bastia.
Cette � unification � ne repr�sente en fait que la � capture � d�un canal d�authentification et n�a de valeur que si on la consid�re sous l�angle politique. L�union des combattants n�a pas l�intention de se laisser d�border par le FLNC3 � la veille d�une consultation �lectorale aussi importante que les territoriales de mars 2004. Des contacts avaient donc �t� pris avec les lambeaux des Anonymes, pour la plupart anciens sympathisants de Fran�ois Santoni mais surtout avec le FLNC 3. Ce dernier a deux bases territoriales : le Fium�Orbo et Ajaccio. Sur cette ville il peut compter sur des �quipes polyvalentes qui travaillent � la fois pour lui pour l�Union des Combattants plus particuli�rement pour l�un des responsables de cette Union, aujourd�hui un peu mis sur la touche.
Les contacts sont pass�s par un ancien dirigeant du FLNC, ami ambigu de Fran�ois Santoni, et d�sireux d�appara�tre lors des territoriales. Car c�est bien de cela dont il s�agit : comment d�une part �tre �lu � l�Assembl�e et comment r�gler le probl�me des d�tenus. La victoire du � non � pr�n�e d�une certaine fa�on par le FLNC 3 a d�sar�onn� le FLNC Union des Combattants qui avait tout mis� sur une victoire du � oui � et donc sur une supr�matie politique lors de la constitution des listes nationalistes. Aujourd�hui, la partie semble plus d�licate. C�est pourquoi l�aile clandestine dominante fait pression sur les autres structures clandestines pour aller dans � l�union � aux � �lections �.
Nul ne sait si le FLNC3 donnera son accord pour rejoindre une Union des Combattants qu�elle avait quitt� il y a quelques mois quand le FLNC du 5 mai, Clandestinu et Fronte Ribellu, autrement dit les masques d�un m�me visage, avaient d�cid� de rompre l�alliance scell�e en d�cembre 1999. Le ridicule devrait emp�cher une telle fusion mais certainement pas emp�cher des actions conjointes d�envergure. Toutefois la m�fiance domine dans le FLNC 3 qui n�oublie pas que les premiers anonymes, ceux qui avaient revendiqu� l�assassinat du pr�fet Erignac et les autres Anonymes, avaient �t� proprement balanc�s � la police. Une mani�re peu d�licate mais semble-t-il habituelle, de se d�barrasser de concurrent. Or l�Union des combattants a besoin aujourd�hui d�une unit� de fa�ade mais il la rompra au lendemain des �lections.
La situation serait trop simple si les seuls param�tres �taient ceux �nonc�s. Car si le FLNC3 se cherche une apparence l�gale, beaucoup de nationalistes qui ont th�oriquement rompu avec clandestinit� n�ont pas rompu avec l�id�e de violence. Plusieurs anciens dirigeants nationalistes ont abandonn� la clandestinit� d�abord parce que la clandestinit� les avait abandonn�s. C�est le cas pour Jean Biancucci ou encore Pierre Poggioli. Tous deux ont �t� des dirigeants du FLNC qui les a, un jour, chass�s de ses rangs. C�est tout au moins la th�se du FLNC puisque Pierre Poggioli affirme que c�est lui qui a fait le choix de quitter une organisation qui ne correspondait plus � � sa d�marche �thique �. Mais ces deux hommes et bien d�autres connaissent le terreau corse, un terreau ambigu sur lequel pousse l�herbe de la violence.
L��lectorat nationaliste vote, qu�on le veuille ou non, majoritairement pour une organisation qui se revendique de la violence politique : Corsica nazione, coquille vid�e enti�rement cr��e par Indipendenza et plus encore en 1992 par le FLNC Canal historique. Cet �lectorat qui varie entre 15 et 20 % des votants est un �lectorat stable. Si la crise politique et �conomique perdurait, il pourrait m�me monter au-del� des 25 % ce qui transformerait le mouvement nationaliste en premi�re force �lectorale de la Corse, ce qui constituerait un v�ritable paradoxe pour un mouvement nationaliste profond�ment anti-d�mocratique. Toute comparaison �tant difficile � faire, les nationalistes capitalisent en Corse un �lectorat qui se retrouverait sur le continent avec le Front national et un �lectorat qui ressent la revendication corse comme juste.
Comme nous l��crivions dans de pr�c�dents articles, ce qui manque aux nationalistes violents pour vraiment jouer les premiers de classe, sont ces petits pour cent que les nationalistes non-violents, r�ussissent encore � rassembler autour d�eux. Or une partie de ces derniers a d�cid� de jouer la carte du FLNC3 et d�une mani�re plus g�n�rale de tenter de capter l��lectorat � violent �. C��tait tout le sens de la man�uvre de l�appel d�A Tramula et des conciliabules qui ont lieu aujourd�hui entre certaines fractions de l�Union des Combattants sudistes et quelques anciens chefs, d�clar�s � anti-violents �.
La seule mani�re qu�a l�Union des Combattants de s�imposer est de pratiquer une certaine radicalisation qui emp�che le FLNC 3 de prendre la t�te de la contestation clandestine. L�attentat contre les locaux de l�EDF ce dimanche signe vraisemblablement la fusion des deux FLNC (Union des Combattants et Anonymes) comme le double attentat contre les locaux de la DDE et ceux de l�URSAFF en novembre 1999 annon�ait l�entr�e du FLNC du 5 mai dans l�Union des Combattants.
L�attentat contre le pont de Viggianello annonce de son c�t� une action spectaculaire � venir. Les mois � venir risquent fort d��tre bruyants. Pourtant les clandestins semblent s�interdire de tuer. Un article de L�investigateur leur pr�tant cette intention a fait beaucoup de bruits dans leurs rangs. Il a m�me �t� soup�onn� d�avoir �t� �crit par les RG pour pr�parer la r�pression. Cette parano�a est d�autant plus stupide que nous avons �crit cet article sur la foi de renseignements tr�s pr�cis venus du sud de l��le. Mais il est possible que la direction g�n�rale ne soit pas au courant de ce qui se trame � la base. Elle para�t parfois tellement loin des pr�occupations des petits soldats. � suivre donc�
3 Ao�t 2003
Le FLNC3, dissident du FLNC-Union des Combattants (FLNC-UC), a revendiqu� dimanche 3 ao�t, dans un communiqu� authentifi� re�u par un journaliste � Bastia, douze attentats et tentatives d'attentats commis en Corse depuis juin.
Parmi les douze attentats revendiqu�s entre le 8 juin et le 14 juillet figure notamment celui contre un bureau de poste � Folelli, au sud de Bastia, le 14 juillet, "revendiqu� pr�cipitamment par le FLNC Union des combattants", selon le communiqu� du groupe dissident.
Cette action, l'une des rares perp�tr�es en plein jour, avait provoqu� d'importants d�g�ts et d�truit six v�hicules de la Poste en stationnement. Le groupe endosse notamment la responsabilit� de six actions contre des r�sidences secondaires, trois attentats contre des banques et la tentative d'attentat contre la gendarmerie de Vico en Corse-du-Sud, o� une charge de 4 kg d'explosif avait �t� retrouv�e non explos�e le 14 juillet.
"Nous d�dions l'ensemble de nos op�rations � tous les patriotes emprisonn�s et recherch�s sans exclusive aucune et quelle que soit la structure politico-militaire � laquelle ils appartiennent ou ont appartenu, la r�unification nationale ne pouvant se passer d'aucune forme de r�sistance", indique ce groupe arm�.
Utilisant le sigle du FLNC, ce groupe est apparu le 24 octobre dernier, puis s'est manifest� le 19 mai en revendiquant, lors d'une conf�rence de presse clandestine, 31 actions dans l'�le. Il s'�tait montr� hostile � la r�forme institutionnelle propos�e par le gouvernement.
13 ao�t 2003
Le groupe clandestin, � Resistenza Corsa �, a annonc� mercredi13 ao�t, dans un appel t�l�phonique � France 3 Corse Bastia, sa d�cision de rejoindre le FLNC-Union des combattants.
� Bastia, les initi�s s�attendaient � une telle annonce. � Apr�s le communiqu� du FLNC des Anonymes d�cidant de rejoindre l�Union des Combattants, on ne pouvait que pr�dire la d�cision de Resistanza corsa. �
"Nous sommes conscients des enjeux qui se passent en Corse, nous sommes solidaires du combat patriotique, nous d�cidons de rejoindre l'Union des Combattants autour du FLNC", a d�clar� le groupe dans un appel re�u peu avant 19 heures.
"Resistenza Corsa" avait fait son apparition en d�cembre 2002. Il avait revendiqu� plusieurs attentats commis � Bastia � la suite d'incidents, dont certains � caract�re raciste, survenus dans le centre-ville.
Il avait �galement endoss� la responsabilit� d'attentats contre le v�hicule d'"un trafiquant d'h�ro�ne", un magasin de meubles � L'�le-Rousse, un camp de vacances et un "double attentat" dans la plaine orientale de l'�le. Tous n'ont pas �t� identifi�s par les services de gendarmerie ou de police.
"Nous avons men� depuis des mois des combats contre le trafic de drogue, ce combat sera poursuivi, mais la priorit� est l'union contre l'�tat colonial", ajoute le groupe qui appelle leurs "fr�res du FLNC n�3", un groupe dissident du FLNC apparu le 24 octobre 2002, "� participer � l'Union".
14 ao�t 2003
Cinq personnes ont �t� l�g�rement bless�es au cours d'un attentat perp�tr� dans la nuit de mercredi � jeudi contre des locaux administratifs � Ajaccio.
L'explosion s'est produite � 0h34 et a vis� des bureaux de la Direction d�partementale de l'�quipement (DDE) et de la Direction r�gionale de l'industrie et de la recherche (DRIR) situ�s R�sidence d'Ajaccio, au sud de la ville.
L'explosion d'une charge de forte puissance plac�e devant l'entr�e des locaux a provoqu� des d�g�ts tr�s importants aux bureaux et a �galement endommag� des appartements de particuliers situ�s � proximit�.
Le souffle a commotionn� cinq riverains qui ont �galement re�u des �clats de verre. Tous ont �t� conduits � l'h�pital d'Ajaccio.
Un dispositif de s�curit� a �t� d�ploy� tout autour des lieux de l'attentat et l'on ignorait une heure apr�s les faits si une signature avait �t� retrouv�e sur place.
Cette action aurait selon nos informations �t� pr�par�e par l�attentat du pont de Viggianello. Il serait le fait du FLNC 3 et constituerait la r�ponse � la pression exerc�e sur lui afin qu�il rejoigne l�Union des Combattants.
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