Des barons de la Brise de Mer jug�s pour racket
Jun 4, 2003
Auteur: L'investigateur

Hier mardi comparaissaient pour une affaire de racket au d�triment d�un entrepreneur de la rive sud d�Ajaccio six personnes dont au moins deux pr�sum�s barons de la Brise de Mer. Sc�ne surr�aliste que ce rassemblement devant le Palais de justice d�Ajaccio d�hommes fich�s au grand banditisme tandis qu�� trois cents m�tres en amont, quelques centaines de syndicalistes protestaient contre la r�forme des retraites.

Pour m�moire, l�investigateur avait �t� l�un des rares m�dias � parler de cette affaire https:// href="https://www.investigateur.ms/Corseleftetmain.htm" taget="new">l�article � Blanchiment � la Corse � puis dans � Gr�ve de la faim de l�architecte Jean-Pierre Baude �.

Rappelons les faits en quelques mots :

� Le 17 septembre 2002, on apprenait que huit personnes avaient �t� interpell�es mardi en Corse par les gendarmes, sur commission rogatoire d'un juge d'Ajaccio, dans le cadre d'une enqu�te ouverte pour associations de malfaiteurs et extorsion de fonds. (voir L'investigateur Blanchiment � la Corse)

Le 20 septembre 2002, cinq des personnes interpell�es �taient mises en examen jeudi pour "extorsion de fonds en bande organis�e" et "association de malfaiteurs".

Prononc�es par le juge d'instruction Jean-Michel Gentil, ces mises en examen visaient Jean-Paul Patacchini, 50 ans et Jean-Jacques Voillemier, 42 ans, tous deux pr�sent�s comme appartenant au milieu bastiais, l'architecte Jean-Pierre Baude, 38 ans, �mile Carta, 56 ans et son fils Yohan 28 ans, g�rants d'un �tablissement du golfe � Ajaccio.

Depuis �mile Carta a �t� rel�ch� et remonte sa paillote dans les environs d'Ajaccio. Depuis le fr�re de Jean-Jacques Voillemier a �t� incarc�r� pour menaces envers le promoteur.

Jean-Pierre Baude voudrait comprendre pourquoi il reste incarc�r� et il a entam� depuis maintenant deux semaines une gr�ve de la faim dont Corse-Matin s'est fait l'�cho.

Apr�s 13 jours de je�ne, ses amis font savoir qu'il ira jusqu'au bout et qu'il est temps que lui-aussi soit lib�r�. Il est vrai que le juge des libert�s avait donn� son accord pour qu'il retrouve la libert� et que cette d�cision a �t� refus�e par la cour d'appel de Bastia. �

Le proc�s a �t� remis au 1er juillet � cause d�un pourvoi en cassation introduit par la d�fense des mis en examen.

Cette affaire met en lumi�re deux faits essentiels :

- le premier est que plusieurs barons de la Brise de Mer dont ceux mis en examen pour racket sont �galement inculp�s dans un casse retentissant : celui de l�Union des Banques suisses (voir rapport Marion). Or, malgr� les ann�es qui passent les personnes m�l�es � ce hold-up n�ont jamais �t� inqui�t�es et ont pu poursuivre en toute qui�tude leur irr�sistible ascension. Alors � quand ce proc�s de l�UBS ?

- le deuxi�me est que la presse nationale se fout comme d�une guigne du grand banditisme corse en r�gle g�n�rale. Quelques exceptions : quand le grand banditisme corse fait vendre du papier. Alors oui on parle de l��le aux voyous. Mais en r�gle g�n�rale, rien. Sinon comment expliquer que nous sommes les seuls � r�guli�rement �voquer la Brise de Mer et � mettre en cause ce qui peut l��tre. Il y a bien s�r la peur mais aussi l�indiff�rence.

Alors un peu de courage et tout ira beaucoup mieux.

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s