Comme nous l��crivions il y a plusieurs jours la Corse s�enfonce doucement mais s�rement dans la gr�ve g�n�rale. Et le mouvement a toutes les chances de ce durcir dans les jours � venir. C�est ce qui a d�cid� Nicolas Sarkozy � �viter le pi�ge de cette �le qui d�cid�ment ne porte pas chance � ceux qui s�en occupent.
En vrac, une centaine d�enseignants occupent l'inspection acad�mique de Bastia. Le recteur Canioni, un proche d�Alain Jupp� et donc de Xavier Darcos, a �t� re�u au minist�re de l�Education nationale. On veut savoir � Paris les tenants et les aboutissants de cet aspect de la crise corse. L�universit� de Corte que Nicolas Sarkozy devait visiter aujourd�hui, le personnel et les enseignants de l'Universit� de Corte se sont mis en gr�ve. Cons�quence l'universit� sera ferm�e jusqu'au 2 juin et les examens ont �t� suspendus jusqu'� cette date. Le pr�sident Aiello vit un cauchemar quotidien. Ses ennemis qui sont l�gion sur le campus ont bien l�intention de lui pourrir la vie. Il est vrai que l��lection de cet ancien responsable du syndicat �tudiant nationaliste CSC, a du mal � passer dans un corps enseignant r�tif � cette id�ologie.
Nicolas Sarkozy a donc fait savoir qu�il ne venait pas en Corse. L�explication officielle est qu�il doit se rendre au Maghreb afin d�y apporter le soutien du gouvernement fran�ais apr�s les attentats terroristes qui ont frappe le Maroc. La v�rit� est que ses services l�ont pr�venu du pi�ge dans lequel il risquait de tomber en Corse et qu�il a longtemps chercher comment y �chapper en sauvant la face.
Il devait se rendre � Corte pour y rencontrer le pr�sident de l'Universit� Antonie A�ello. Il avait fait savoir savoir son intention de dire son fait � celui qui avait sign� l�appel d�a Tramula. Le ministre de l�Education nationale avait d�ailleurs fait conna�tre sa fureur de ce que le jeune pr�sident n�ait pas respect� son droit de r�serve. C�est d�ailleurs la raison pour laquelle le premier ministre avait d�cid� de ne pas venir et que Luc Ferry n�avait d�l�gu� aupr�s de Sarkozy que le directeur de cabinet du directeur des Universit�s, autant dire une quantit� n�gligeable.
Mais surtout Sarkozy a �t� averti que tout au long de son parcours il serait conspu� par des troupes syndicales. Il a donc prudemment pr�f�r� �viter la Corse en voie de paralysie sociale.
A la poste le mouvement est massivement suivi : 80 � 90% du personnel selon les syndicats. Au th��tre de Bastia tous les spectacles pr�vus ont �t� annul�s jusqu'au 26 mai.
A Ajaccio les conducteurs de bus se sont eux aussi mis en gr�ve. Ils d�noncent les mauvaises conditions de travail et r�clament plus de jours de repos. Les n�gociations entre directions et repr�sentants du personnel n'ont pour l'instant pas abouti mais un service minimum est assur� par le personnel non-gr�viste.
Les dockers de Porto Vecchio ont d�bray� mardi apr�s midi, emp�chant le cargo de la SNCM Monte d'Oro d'appareiller.
Les services de Nicolas Sarkozy sont d�sesp�r�s par les nouvelles qui viennent de l��le. La campagne pour le oui a bien du mal � d�marrer alors que les partisans du non se r�pandent dans les villes et les villages et font courir mille rumeurs toutes plus horribles les unes que les autres pour d�crire la Corse en cas de oui. La derni�re conf�rence de presse du FLNC 3 a �t� sur ce point d�sastreuse donnant l�impression que le ministre ne ma�trisait rien dut tout.
Le CCB, Comit� Central Bonapartiste, s'est prononc� contre la r�forme propos�e par le gouvernement et appelle donc � voter "non" au r�f�rendum du juillet prochain. Pour le CCB "cette r�forme n'a qu'un but, favoriser l'accession au pouvoir des nationalistes associ�s � SimonRenucci, Paul Giacobbi, et autres suppl�tistes corsistes". En cas de victoire du OUI, le parti craint qu'Ajaccio ne perde le caract�re de capitale r�gionale et que le si�ge de la collectivit� soit transf�r� � Corte.
Seule bonne nouvelle pour le ministre, l'Union Lib�rale Populaire a appel� � voter Oui au r�f�rendum. Pour Robert Feliciaggi et Jean Paul Pastorel, les deux responsables du mouvement, il s'agit en effet de la seule issue possible pour la Corse. Les deux hommes politiques se sont d�clar�s pour une Corse autonome � l'image de nombreuses r�gions europ�ennes.
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