Ouvrir dans une nouvelle fen�tre Yvan Colonna "a �t� balanc� mais "n'a balanc� personne", selon Sollacaro
Sep 1, 2003

La famille d'Yvan Colonna a "remerci� chaleureusement celles et ceux qui ont, depuis plus de quatre ans" apport� au fugitif "l'aide mat�rielle et morale dont il avait besoin", au cours d'une conf�rence de presse organis�e vendredi soir dans le restaurant de sa compagne � Carg�se en Corse-du-Sud.

Les parents, les amis, et les deux avocats de l'assassin pr�sum� du pr�fet Claude Erignac ont �galement d�menti les rumeurs selon lesquelles Yvan Colonna aurait fait des d�clarations qui auraient mis les enqu�teurs sur la piste des personnes qui l'ont aid� durant ces quatre ann�es. "Nous ne pouvons pas soup�onner un seul instant Yvan Colonna d'�tre une balance. Il n'a donn� aucune information sur ceux qui l'ont aid�, (...) n'a donn� aucun �l�ment susceptible d'impliquer qui que ce soit", a affirm� son d�fenseur.

Il a �t� balanc�, �a, c'est une �vidence", a aussi d�clar� Me Antoine Sollacaro. Les "rumeurs" sur les renseignements �ventuels qu'aurait pu fournir Yvan Colonna, arr�t� le 4 juillet en Corse, sont "peut-�tre une tentative de d�stabilisation orchestr�e par la police. On veut peut-�tre essayer de ternir l'image excellente qui est celle de Colonna dans le mouvement nationaliste aujourd'hui", a poursuivi l�avocat sans craindre de se r�p�ter. En effet l�id�e de � d�stabilisation polici�re" semble hanter ce ma�tre du barreau qui l��voque � chacune de ces interventions sans jamais la d�montrer au risque de lasser son public.

La s�ur d'Yvan Colonna, Christine, a expliqu� qu'il avait "sembl� comme un devoir" � sa famille "d'exprimer (son) sentiment commun" et de "remercier chaleureusement celles et ceux qui lui (� Yvan, ndlr) ont, depuis plus de quatre ans, apport� une aide mat�rielle et morale, lors d'une cavale qui, comme il l'a dit lui-m�me, �tait une prise de recul face � une justice d'exception ayant fait de lui l'indiscutable assassin du pr�fet Erignac".

Christine Colonna a �galement d�clar� que certains de ceux qui "avaient �t� l�", "payaient aujourd'hui leur sens profond de l'amiti�, de l'hospitalit�, de la solidarit� fraternelle".

Sans vouloir "apporter de l'eau au moulin de l'accusation lanc�e contre Marc Simeoni", Me Sollacaro a d�clar� que "s'il �tait �tabli qu'il avait apport� un soutien � Yvan Colonna, ce serait un acte positif, pour lequel nous le remercierions".

Nicolas Sarkozy a qualifi� samedi de "provocation" la conf�rence de presse organis�e la veille en Corse par les proches d'Yvan Colonna, assassin pr�sum� du pr�fet Erignac. "La seule chose � faire avec les provocations, c'est de ne pas y r�pondre. Moi, je dis: 'les faits, toujours les faits, encore les faits'", a d�clar� le ministre de l'Int�rieur � Toulouse, o� il a inaugur� les travaux du XIe congr�s national de la Protection Civile. "Monsieur Colonna est actuellement devant la justice de notre pays. C'est � lui d'y r�pondre. Et les semaines qui viennent nous donneront l'occasion de parler de tout cela (...) Croyez-moi, on en reparlera", a-t-il insist�.

Les propos tenus lors de la conf�rence de presse par les deux avocats nous am�nent � publier demain un article qui fera le point sur le dit et le non-dit dans cette affaire.

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