C�est le Parisien qui nous donne des nouvelles de celui qui apr�s avoir �t� l�homme le plus recherch� de France est devenu un prisonnier comme les autres.
�Plac� � l�isolement 23 heures sur 24, il souffre de la chaleur comme tout le monde. Mais il est tr�s combatif et pr�t � d�montrer son innocence. � d�clare Me Philippe Dehapiot qui a rendu visite, il y a quelques jours, � Yvan Colonna, enregistr� sous le matricule 320 805B � Fleury-M�rogis (Essonne). C�est dire qu�il n�y a pas grand-chose de nouveau sous les cieux de l�actualit� fran�aise. Yvan Colonna souffre de la chaleur comme tout le monde. Ouaaaah le scoop !
D�sormais, l'ex-� patriote recherch� � figure au milieu des � patriotti incarcerati � de l'hebdomadaire nationaliste � U Ribombu �. Dans sa cellule, il �crit beaucoup - notamment � sa famille - et lit des ouvrages historiques consacr�s aux civilisations indiennes.
Mais en attendant de peaufiner sa strat�gie de d�fense, l'assassin pr�sum� du pr�fet Erignac entend gagner un premier � combat � : celui de voir son fils, Ghjuvan Battista (Jean-Baptiste), 13 ans, dont le pr�nom est inspir� d'un militant nationaliste, Jean-Baptiste Acquaviva, mort en 1987 lors d'une op�ration commando du FLNC.
Par l'interm�diaire de sa famille, un premier permis de visite a �t� adress� aux juges d'instruction. Cette demande est rest�e sans r�ponse. � Comme le pr�voit l'article 145-4 du Code de proc�dure p�nale, toute personne plac�e en d�tention provisoire peut recevoir des visites sur son lieu de d�tention, expose Me Dehapiot, l'un des trois avocats, avec Mes Pascal Garbarini et Antoine Sollacaro, d'Yvan Colonna.
En cas de refus, au bout d'un mois, nous sommes en droit de demander une d�cision �crite sp�cialement motiv�e au regard des n�cessit�s de l'instruction. Je ne vois pas en quoi un adolescent de 13 ans n'aurait pas le droit de voir son p�re. �
D�s aujourd'hui, l'avocat entend d�poser officiellement un droit de visite pour le jeune Jean-Baptiste : � C'est pour Yvan Colonna une �vidence, insiste Me Dehapiot. Un p�re doit pouvoir rencontrer son fils. � En attendant, le nationaliste, qui pourrait �tre entendu par les juges d�s la rentr�e de septembre, pr�pare sa d�fense.
Apr�s le rejet de l'appel de son ordonnance de placement en d�tention provisoire, Yvan Colonna a fait un pourvoi devant la Cour de cassation, qui devrait �tre examin� courant octobre. Ces premiers recours � techniques � visent notamment la validit� du mandat d'arr�t d�livr� � l'encontre d'Yvan Colonna, qui aurait �t�, selon ses avocats, notifi� le 24 mai 1999 avant m�me la fin des gardes � vue de ses pr�sum�s complices.
Une d�marche qui vise � d�clarer � irr�guli�re � l'interpellation d'Yvan Colonna. Par ailleurs, celui-ci pourrait �galement d�poser une demande de mise en libert�, arguant du fait que les �l�ments ne sont pas suffisants pour justifier son incarc�ration.
� ce titre, ses avocats vont demander de joindre au dossier les proc�s-verbaux des d�bats de la cour d'assises sp�ciale, au cours desquels les membres du commando Erignac ont mis hors de cause Yvan Colonna. Enfin, le berger de Carg�se souhaite �tre confront� � ceux qui l'ont mis en cause lors des gardes � vue, notamment Pierre Alessandri, son meilleur ami, et Didier Maranelli, le premier � avoir � craqu� � lors de l'interpellation du commando. Apr�s des aveux circonstanci�s, les deux nationalistes s'�taient r�tract�s.
L�offensive reprendra d�but septembre avec la rentr�e judiciaire. En attendant les rumeurs concernant une candidature de Colonna aux territoriales se sont tues en Corse. Yvan Colonna risque fort de mener une lutte solitaire � moins qu�il n�accepte de redevenir le symbole douteux d�un nationalisme radical.
Les ind�pendantistes n�ont pas encore pens� mener le combat pour la lib�ration de tous ceux qui s�affirment innocents � savoir Istria, Andriuzzi, Castela et Colonna. Ce serait pourtant un combat populaire. Au lieu de cela, ils donnent eux-m�mes l�impression de ne pas croire � cette innocence en ne cessant de c�l�brer les vertus guerri�res des d�tenus.
Dossier arrestation Colonna
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