La glorieuse �quipe
Jul 9, 2003
Auteur: L'investigateur

Ils sont tous venus autour du ministre Sarkozy. Samedi 5 juillet, au moment de commenter l'arrestation d'Yvan Colonna, Nicolas Sarkozy avait tenu � rendre hommage � tous ceux qui ont permis de cueillir ce "fruit d'un travail opini�tre, patient et m�ticuleux, commenc� il y a un an".Se tenaient autour de lui les directeurs de la police et de la gendarmerie, Michel Gaudin et Pierre Mutz, le directeur central de la police judiciaire (DCPJ), G�rard Girel, le directeur de la direction de la surveillance du territoire (DST), Pierre de Bousquet de Florian, le chef de l'unit� de coordination de la lutte anti-terroriste (Uclat), Gilles Leclair, le patron de la direction centrale des renseignements g�n�raux (DCRG), Yves Bertrand et le patron de l'unit� de recherche, d'assistance, d'intervention et de dissuasion (RAID), Christian Lambert. Et, Claude Gu�ant, le directeur de cabinet de M. Sarkozy, homme incontournable de la place Beauvau.

Tous rendent hommage � Nicolas Sarkozy � sans qui rien n�aurait �t� possible � m�me si certains de ces hommes roulent pour le � Ch�teau � entendons par l� Jacques Chirac, et d�autres pour Nicolas Sarkozy. Un certain d�sordre s�est par exemple install� entre Yves Bertrand, le directeur des RG et son second Bernard Squarcini auquel Nicolas Sarkozy a rendu hommage en oubliant le premier. Un fac�tieux personnage, ce ministre de l�int�rieur qui n�h�site pas, avec son �quipe, � mettre parfois en danger le sc�nario de l�arrestation et la vie de certains de ses hommes.
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Tous ces hommes racontent la fa�on dont Sarkozy a r�organis� les services en vue de capturer Yvan Colonna. Premi�re mesure : l��viction de l�incontournable Marion, � enfum� � une derni�re fois en Loz�re alors que le RAID capturait r�ellement Colonna.

Puis Nicolas Sarkozy a mis en place une cellule de coordination centralisant les informations. Compos�e de Messieurs Gaudin, Bertrand, de son adjoint Bernard Squarcini, de de Bousquet, de Florian, Girel et Lambert, elle s�est r�unie tous les quinze jours dans le bureau de M. Gu�ant.

Puis cent hommes ont �t� mis en permanence sur Yvan Colonna. Des moyens techniques utilis�s aux �tats-Unis ont �t� import�s. Tout cela pour surveiller les 220 bergeries. Jusqu�� la mi-juin 2003, cet impressionnant dispositif n�a pas donn� de r�sultats.

Et mi-juin, miracle, Yvan Colonna est rep�r�. On ne sait toujours pas pourquoi, il n�est pas captur�. Selon les policiers, il serait surveill� pendant des jours entiers. Les policiers cach�s derri�re les oliviers, se demandent trois jours et deux nuits durant si l�homme qui vaque � ses occupations � trente m�tres d�eux, cet individu qui parle avec (sic) ses ch�vres et urine normalement, est ou n�est pas Yvan Colonna. L� est toute la question. Le vendredi, veille du week-end d��lection, les policiers ont la r�v�lation. Il s�agit bien d�Yvan Colonna qui, autre miracle, n�est pas arm� puisqu�il a oubli� sa grenade dans la cabane. Et l� il est pris sans r�sistance. Allelujah !

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s