EXCLUSIF / Bernard de Combret, personnage central des affaires d�Elf
May 7, 2003
Auteur: L'investigateur




Il est �l�gant et on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Il sait pleurer sur commande et sait manipuler parfaitement son interlocuteur : Bernard de Combret, patron du raffinage et de la distribution � ELF/Acquitaine lors des �v�nements que l�on sait, a surv�cu en presque vingt ans de carri�re chez ELF � tous ces pr�sidents et bras droits genre le Floch-Prigent, Alfred Sirven ou Philippe Jaffrey et a r�ussi, malgr� sa grande responsabilit�, � conserver son fauteuil important.

UN DOSSIER JUDICIAIRE TENACE

Le dossier judiciaire le concernant �tablit des relations d�affaires entre lui et Dieter Holzer, l�Allemand qui toucha une bonne partie des millions de la corruption d�Elf via Andr� Guelfi. L�organigramme d�Elf nous apprend �galement que de Combret avait une relation hi�rarchique avec un autre personnage cl� de l�affaire ELF : Hubert Leblanc-Bellevaux.

Un dossier judiciaire concernant une autre affaire impliquant des d�tournements de fonds et mettant en cause de Combret selon Sirven : l�affaire Faradet. � Je m�occuperai personnellement de deux cas : celui de Charles Pasqua et celui de Bernard de Combret �, d�clara Andr� Sirven, l�homme par qui le scandale arriva, juste avant de s�enfuir vers les Philippines.

Et Sirven de rajouter : � ils s�en sont mis plein les poches dans le pr�financement de brut au Cameroun �.

En effet, les premi�res enqu�tes dans ce dossier pour blanchiment d�argent via la Suisse, vont dans une direction bien pr�cise : les Camerounais ont touch� quelque 15 millions de dollars sur un total de 50 millions, le reste ayant disparu, selon des t�moignages et documents en possession de la Justice, dans les poches de personnages qui pourraient �tre Charles Pasqua, Pierre L�thier et Bernard de Combret.

Les pr�somptions contre de Combret, qui est bien s�r pr�sum� innocent, sont graves. Nous avons confront� il y a quelque temps l�administrateur d�ELF au 39�me �tage de la Tour Elf � la D�fense � Paris � ces reproches.

DE COMBRET DECRIT LE MENSONGE DE HOLZER

Il nous confia de suite : � si cette affaire l� sort dans la presse, je serai oblig� de d�missionner de mon poste. � Puis, il conc�da �galement : � l�argent touch� par Dieter Holzer n��tait pas destin� � son seul usage personnel �.

On devait se revoir quatre jours plus tard pour une interview plus longue. Mais de Combret nous fit alors savoir qu�il �tait remplac� pour l�entretien par Vaillaud, son PDG. Ce qui pouvait para�tre logique. Vaillaud annula ce rendez-vous sans aucun commentaire la veille. Depuis lors, ELF et ses dirigeants refusent de r�pondre � nos appels t�l�phoniques et nos t�l�copies. Pire : nos questions �crites envoy�es au service de presse de la soci�t� ELF/Acquitaine eurent comme seul r�ponse un fax de l�avocat genevois d�ELF, Bruno de Preux, nous signalant que nous n�aurons pas de r�ponse � nos questions !?!

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