L��dito : cette distribution qui met en danger la libert� de la presse

La France porte avec fiert� son �tendard de � pays des libert�s �. Mais cette image est bien ternie, bien terne aussi. Notamment en mati�re de presse.

Non, je ne m�attaquerai pas au contenu des journaux et autres m�dias fran�ais dont la diversit� assure plus qu�ailleurs une certaine forme de pluralisme d�id�es et donne en tout cas une garantie plut�t rassurante que l�omerta syst�matique ne saurait s�installer.

C�est au niveau de la distribution de la presse que le b�t blesse et nous ne sommes pas les premiers � nous en apercevoir, loin de l�. Les tribulations et les entraves v�cues par L�investigateur depuis trois mois t�moignent de ce que cette distribution est tout, sauf parfaite. Parfois m�me lamentable.

Retards dans la distribution, conflits sociaux et gr�ves, pannes informatiques : la panoplie des dysfonctionnements est in�puisable.

Cela concerne avant tout le lancement de nouveaux produits de presse. Une sorte de barri�re, souvent infranchissable, qui fait que, depuis la naissance de Marianne, plus aucun journal d�opinion n�a r�ussi � s�implanter en France, alors que dans les pays voisins , le probl�me pose beaucoup moins de difficult�s.

L�investigateur souffre �galement d�une distribution hasardeuse dont des milliers de lecteurs nous ont rendu compte. Mais notre hebdomadaire ne plie pas ! Ces trois derniers mois, de plus en plus de lecteurs ont choisi la formule de l�abonnement pour ne pas �tre victimes de cette distribution al�atoire.

Mais, m�me si nous arrivons � composer avec ces probl�mes de diffusion en kiosque, ils jettent une ombre bien sinistre sur un rouage essentiel de la libert� de la presse en France. Le syst�me de distribution s�est paralys� et entrav� lui-m�me � un point tel qu�il est plus que temps de s�interroger sur une r�forme absolument n�cessaire mais quasiment impossible � r�aliser. Mais qui sait ?

Jean NICOLAS


�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s