Un gros bonnet de la drogue arr�t� en Corse.
Jan 23, 2004
Quinze personnes sont gard�es � vue jeudi dans le sud de la France, soup�onn�es de former un r�seau d'importation de coca�ne dont 323 kilogrammes ont �t� saisis mardi � Nice, a annonc� le directeur central de la police judiciaire, G�rard Girel.

Parmi ces personnes figure un ancien membre important de la French Connection, un r�seau de trafiquants d'h�ro�ne entre l'Europe et les �tats-Unis, qui avait install� des laboratoires � Marseille, d�mantel� dans les ann�es 1970 par les polices am�ricaine et fran�aise, a pr�cis� une source polici�re.

Le p�riple d�un � vieux de la vieille �


Le nom de Fiocconi appara�t lorsqu�il est recherch� pour avoir introduit 7,5 tonnes d�h�ro�ne aux �tats-Unis en 1971 en compagnie de Kella. Puis c�est l�affaire Labay que l�on confond souvent avec celle de la French Connection. Cette affaire va mobiliser des camionnettes banalis�es, des voitures-radio,des policiers d�guis�s en livreurs. Il y aura en tout 200 filatures pendant pr�s d'un an et une �troite collaboration avec les agents am�ricains du B.N.D.D.

Le 6 octobre 1971, l'un de ces personnages ainsi espionn�s, Andr� Labay, industriel en textiles et producteur de cin�ma occasionnel, est suivi dans le quartier des Champs-�lys�es. Il monte dans une Volkswagen de location, gar�e pr�s de l'avenue Montaigne. Trois autres trafiquants sont dans les parages et surveillent le d�part : Georges Burait, 31 ans, sans profession, Andr� Lajoux, 29 ans, propri�taire de chevaux de courses, et Antoine Grisoni, 41 ans, sans profession.

La Volkswagen prend la direction de l'autoroute de l'Ouest. Les policiers suivent. Labay rentre chez lui � la r�sidence des Grandes Terres � Marly-le-Roi. Sur le parking une meute de policiers l'entoure. Il se laisse arr�ter sans r�sistance et dit simplement :� �a va, j'ai compris, je suis fichu. J'ai termin� ma vie aujourd'hui. � Dans le coffre de la voiture, cinq valises de luxe achet�es quelques heures plus t�t chez Vuitton, le grand maroquinier de l'avenue Marceau, bourr�es de sachets d'h�ro�ne: 106 kilos.

Le lendemain, on arr�te Burait, Grisoni et Lajoux. Roger Preiss dit � �ric �, 35 ans, sans profession, qui aurait mis la drogue dans la voiture et devait la recevoir aux �tats-Unis, est arr�t� � New York.

Cette fois la prise est s�rieuse, autant par la quantit� de drogue saisie que par la personnalit� du principal trafiquant. Car Andr� Labay, � 49 ans, a d�j� eu une carri�re bien remplie d'aventurier et de � barbouze �. Le bac, trois ann�es de m�decine, la guerre comme m�decin auxiliaire. � la Lib�ration, il renonce � la m�decine et entre au service d'une firme d'import-export am�ricaine dont le si�ge est au Maroc. Il ach�te pour le compte de cette firme du tissu polonais destin� aux Marocains. Premiers grands voyages d'un homme d'affaires qui sera un inlassable globe-trotter.

Il est sans doute d�j� un � honorable correspondant � du S.D.E.C.E. Il quitte le Maroc en 1948, s'installe � Dakar o� il fonde avec des appuis officiels occultes une compagnie d'avions-taxis. On le trouve ensuite en Tunisie o� il r�investit la fortune gagn�e par un de ses amis, gr�ce au trafic des piastres, dans de fructueuses op�rations immobili�res. Pr�sident des � Grands Travaux Franco-tunisiens �, Labay revend ses parts et rentre en France tr�s riche. Import-export, immobilier, l'argent bien plac� fructifie. Labay effectue quelques missions d'information en Alg�rie pour le S.D.E.C.E.: il y espionne les milieux ultras.

En 1961, il est au Katanga pour combattre aux c�t�s du commandant Faulques, dans les rangs des mercenaires, ceux qu'on a surnomm�s les � affreux �. Le Premier ministre du Congo-Kinshasa, Cyrille Acloula, l'engage et lui confie la direction de ses services de renseignements.

Tr�s introduit dans la haute soci�t� bruxelloise o� habite sa famille, Labay revient r�guli�rement � Paris. Il y fr�quente le Don Camilo, repaire des anciens des services de renseignements, et la r�sidence Niel o� l'on rencontre les truands de l'affaire Ben Barka.

Il vend au Yemen des timbres en or frapp�s � l'effigie du chancelier d'Allemagne f�d�rale, Konrad Adenauer.

En 1966, il s'installe aux Antilles : il fait du cabotage et de nombreux trafics entre les diff�rents ports francs. � Port-au-Prince, il se met au service du pr�sident Fran�ois Duvalier, � Papa Doc �. Il devient l'amant de Marie-Denise, la fille a�n�e du dictateur. Labay organise une �misson de 50000 timbres d'or � l'effigie de Duvalier. Il m�ne pour lui quelques missions secr�tes aux Antilles et aux �tats-Unis. Il sert d'interm�diaire dans plusieurs transactions entre les �tats-Unis, Ha�ti et la Gr�ce! Il ach�te une �le des Cara�bes et la revend. B�n�fice: 300 millions d'anciens francs... Il fonde une fabrique de confection, la Fenwick Corporation S.A., du nom d'une de ses amies, Elisabeth Fenwick. La firme travaille pour les �tats-Unis. En fait, la Fenwick n'est qu'une couverture pour les activit�s de renseignement et le trafic de drogue.

� plusieurs reprises, on retrouve Labay au grand casino de Beyrouth que dirige alors Marcel Francisci, truand notoire, patron de cercles de jeux � travers le monde qui sera accus� par les autorit�s am�ricaines de trafic d�h�ro�ne accusation dont il se d�fendra jusqu�� son assassinat en 1982 par les fr�res Zemmour.

Il y est vu en compagnie d'un homme de la Mafia li� � la famille Bonnano, Max Intrator, le grand ma�tre des jeux du dictateur cubain Fulgencio Battista. Labay est signal� par le F.B.I. et Interpol comme convoyeur de fonds pour la Mafia. Il est cit� en 1970 dans un rapport du Secr�taire am�ricain au Commerce sur les comptes de la Mafia en Suisse. � Paris, il fr�quente les milieux de cin�ma. On le voit souvent par exemple au Fouquet's. Charles Lumbroso, producteur du film de Jean-Pierre Melville, Le Deuxi�me Souffle, a des difficult�s pour boucler son budget. Labay avance 700 000 F � condition que son nom soit cit� au g�n�rique.
�J'ai rencontr� Labay deux ou trois fois, dit J.-P. Melville. Il �tait v�tu d'un costume clair agr�ment� d'une invraisemblable cravate en satin bleu. Il m'a fait l'impression d'un gar�on de caf� des beaux quartiers, un peu mou, mais rien d'un truand. Dans son physique, une chose m'a frapp� : il n'avait pas de sourcils �

Labay rencontre, � Gen�ve d'abord, puis � Paris, Yacef Saadi, l'ancien chef des commandos du F.L.N. de la Kasbah d'Alger. Interdit de s�jour en France depuis la sortie du film � La Bataille d'Alger �, Saadi passe pourtant quinze jours � Paris en 1968: il y est vu en compagnie de Labay.

En mars 1966, un h�tel du quartier de Chaillot,l'h�tel Pierre 1er de Serbie, est � vendre. Quatre acqu�reurs se pr�sentent qui se disent repr�sentants d'un important groupe financier : Labay, Michel Leroy, Thierry de Bonnay et Lucien Schwarm. Ils sont assist�s d'un notaire normand, M Andr� Giraud.

Michel Leroy, 43 ans, un homme des services secrets qu'on voit beaucoup dans les milieux de truands et de barbouzes (il a d'ailleurs �t� impliqu� dans l'affaire Ben Barka), a pris contact avec les propri�taires de l'h�tel. Il �chafaude un gigantesque projet, lance des emprunts, signe des ch�ques sans provision et vend quelques meubles, moquettes et vaisselles de l'h�tel pour se renflouer. La grande id�e de Leroy �tait de cr�er un club international de l'homme d'affaires o� les P.D.G. du monde entier de passage � Paris auraient trouv� biblioth�ques, salles de travail et de r�union, secr�tariats, salles de loisirs... Un merveilleux centre d'espionnage, on s'en doute. Un brillant comit� de patronage o� figuraient quelques personnalit�s politiques ouvrait � Miche Leroy toutes les portes.

C'est � l'h�tel Pierre 1er de Serbie que le colonel Dlimi, inculp� dans l'affaire Ben Barka, coucha la nuit du 18 au 19 octobre 1966, avant de venir se constituer au Palais de Justice.

Thierry de Bonnay, 40 ans, ancien r�sistant, engag� dans l'arm�e am�ricaine � 18 ans, parachutiste en France, pilote � Madagascar, mercenaire au Congo, avait recrut� � l'h�tel Pierre de Serbie des � affreux � qu'il entra�nait dans une ferme de l'Ard�che. Il avait aussi mis en place un commando destin� � faire �vader l'ancien premier ministre du Katanga, Mo�se Tshomb�, d�tenu � Alger apr�s sa capture dans le ciel des Bal�ares le 30 juin 1967. �tait-ce l� le sujet des entretiens entre Labay et Yacef Saadi?

Lucien Schwarm, peintre en b�timent devenu financier � Gen�ve, a �t� longtemps l'associ� de Labay dans ses affaires de timbres d'or et de promotion immobili�re. Il finira par se brouiller avec lui.

Mais le quatuor n'avait pas d'argent. Et les affaires de Labay ne marchaient plus aussi bien qu'auparavant. L'acte de vente de l'h�tel Pierre 1er de Serbie pr�voyait un prix de 16 millions de francs lourds. Un premier ch�que de 7 millions fut tir�, certifi� par le notaire. Il �tait sans provision. En fin de compte l'affaire tourna court.

Thierry de Bonnay meurt dans un accident de voiture le 26 octobre 1968 sur l'autoroute du Sud dans des circonstances plus que douteuses, et avant d'avoir pu faire �vader Tshomb� (qui mourra plus tard en prison). Michel Leroy se tue lui aussi au volant. Quant � Schwarm, il est arr�t� en f�vrier 1971 pour une escroquerie sur des pi�ces d'or et d'argent.

Un saigneur de la mafia


Lorsqu'il fut arr�t�, Labay s'appr�tait � fonder une � banque du sang noir �. Il s'agissait de recueillir du sang en Afrique � bas prix ou contre de modestes compensations, et de le revendre au plus haut prix aux h�pitaux am�ricains. Il faut croire que le projet avait s�duit puisque quelques mois apr�s la chute de Labay, c'est � Ha�ti et non en Afrique qu'�clata l'affaire : on apprit que Luckner Cambronne avait des int�r�ts dans un curieux laboratoire qui, en plein centre de Port-au-Prince, recueillait le sang des Ha�tiens pour l'exporter aux �tats-Unis.

Labay �tait par ailleurs le chef d'antenne du S.D.E.C.E. � Port-au-Prince. On conna�t mal les raisons qui firent qu'en fin de compte les conseillers de Duvalier conspir�rent contre lui.

C'est le �capo � Jo� Bananas qui aurait supervis� les entreprises �tablies par la Mafia en Ha�ti. Comme elle l'avait fait avec le dictateur Battista � Cuba. La Mafia entoura Duvalier d'hommes de confiance tel le fameux Max Intrator.
plusieurs autres firmes dans lesquelles Lucknc Cambronne poss�dait des int�r�ts. � la suite de scandale, Cambronne fut relev� de ses fonctions par Jean-Claude Duvalier, le fils et l'h�ritier politique de Papa Doc.

Au moment de son arrestation, Labay est propri�taire, avenue Gabriel, d'un appartement luxueux donnant sur les Champs-�lys�es et il avait d'importants int�r�ts dans des soci�t�s immobili�res et de promotion touristique dont le si�ge social est en Corse.

Mais Labay n'�tait que le passeur d'un tr�s vaste. r�seau. Les policiers fran�ais et am�ricains devaient proc�der � de nombreuses autres arrestations: apr�s Lajoux, Burait, Grisoni et Preiss, ce sont, aux �tats-Unis, deux Fran�ais: Laurent Fiocconi, celui qui nous int�resse et Jean-Claude Kella. En France, Joseph Signe, Alexandre Salles, Jean Dumerain, F�lix Rosso,le beau-fr�re du commissaire Pellegrini dirigeant de la cellule �lys�enne de Fran�ois Mitterrand. Rosso sera assassin� par le FLNC apr�s la disparition du chef nationaliste Guy Orsoni)

Or l'Express du 28 f�vrier 1972 r�v�le que � la veille de son arrestation, M. Labay avait rendezcous, � 10 heures, au bureau 604 du consulat g�n�raL des �tats-Unis, rue La Bo�tie, avec l'adjoint du directeur r�gional du Bureau des Narcotiques, M. Jack Kiere, et un agent am�ricain surnomm� Guy. Pour leur demander de l'aider � convoyer sa marchandise jusqu'aux �tats-Unis, ayant d�j� fait ce travail, assurait-il pour le compte de la C.I.A. dont il avait �t� un agent � Ha�ti! �

Il faut noter d'ailleurs que cette r�v�lation intervient la semaine m�me o� l'on arr�te un jeune truand, Dominique Mariani, celui qui pr�cis�ment aurait procur� la drogue � Roger Delouette. Mariani est le cousin d�un autre agent du SDECE, Jean-Charles Marchiani, grand ami de Charles Pasqua et futur pr�fet aujourd�hui mis en examen dans de nombreuses affaires dont celle de Elf.

Dans le contexte de l'affaire Delouette, cette arrestation semble arriver � point pour disculper le S.D.E.C.E.
Si Labay a bien rencontr� les hommes du B.N.D.D., est possible qu'il y ait eu fausse man�uvre. Selon certains commentateurs, les agents am�ricains auraient communiqu� l'information � la police fran�aise qui aurait alors d�cid� d'intervenir sans attendre. Mais il n'est pas certain que la police fran�aise ait eu besoin de ces renseignements: on a vu eue le r�seau �tait depuis longtemps tr�s surveill�.

Le juge Roussel n'interrogea pas seulement Labay sur ces 106 kilos d'h�ro�ne. L'inculp� aurait particip� � quatre autres transports. Labay d�clara � ce sujet qu'il avait agi � l'instigation de Richard Berdin.

Autre affaire o� appara�t Fiocconi, celle du Caprice des temps, ce yacht trouv� porteur de plusieurs tonnes d�h�ro�ne � la Guadeloupe. Le m�me milieu, voyou, mafieux, barbouzard, est intercept� par les policiers fran�ais et am�ricains. Le pilote du bateau se nomme Boucan. Il devait toucher 1 million de francs pour l�op�ration. Or l�enqu�te m�ne la police en Corse o� elle arr�te Joseph Mathieu Peraldi, 35 ans, qui aurait aid� Boucan � r�aliser certains am�nagements et Louis Santoni, 45 ans, un ancien policier. Celui qui �tait consid�r� comme le responsable du gang, l'interm�diaire entre les financiers, les chimistes et le passeur, Alexandre Orsatelli, dit � Lisa �, 61 ans, aurait r�ussi � s'enfuir.

Des mandats d'arr�t internationaux furent aussi lanc�s contre l'amie d'Orsatelli, Marcelle Agavanian, 34 ans, contre son garde du corps, Toussaint Astolfi, 49 ans, et contre Laurent Fiocconi, qui a alors 31 ans, consid�r� comme le fournisseur de la drogue. Fiocconi, domicili� � Goussainville, venait d'�tre arr�t� quelques semaines plus t�t en compagnie de Jean-Claude Kella pour avoir introduit 7,5 kilos d'h�ro�ne aux �tats-Unis. Son nom avait aussi �t� prononc� au cours de l'affaire Labay.

Or l�ombre de la Mafia qui �tait la r�ceptionnaire de la drogue envoy�e depuis Marseille plane au-dessus de Fiocconi. Ainsi une soci�t� financi�re occulte annonce-t-elle qu�elle est pr�te � payer la caution de 2.500.000 nouveaux francs pour Fiocconi, alors que ce dernier attendait d'�tre jug� par un
tribunal am�ricain. Ce serait encore la Mafia qui aurait pay� les am�nagements co�teux du Caprice des Temps (entre 500 000 et 600 000 F). Ainsi les enqu�teurs ont-ils acquis la conviction que Fioconni �tait un personnage important dans un r�seau international de trafic de drogue.


Lolo le Colombien


On retrouve Fiocconi quelques ann�es plus tard en Colombie. Il a �t� condamn� � 25 ans par un tribunal am�ricain et par contumace. Il ach�te ensuite un faux passeport colombien et se r�fugie � Bogota. En �change d'une petite somme d'argent, il se fait adopter par un vrai Colombien et acquiert la nationalit� de ce pays. L�adopteur sera assassin� peu apr�s. En 1975 il se marie avec une Colombienne nomm�e Bedoya avec lequel il a quatre fils. La Chancellerie colombienne a certifi� en 1977 que "le sieur Laurent Fiocconi est de nationalit� colombien, puisqu'il est fils de p�re colombien, n� en terre �trang�re et domicili� dans la R�publique de la Colombie" .

Il �tait menac� par trois demandes d'extradition et de huit condamnations dans des pays �trangers pour trafic de stup�fiants. Emprisonn� pour trafic de coca�ne, il est lib�r� apr�s avoir fourni un ch�que sans provision en ao�t 1977, en se trouvant dans son pouvoir plusieurs �l�ments pour traiter de la coca�ne. D�fendu par l�un des plus prestigieux cabinets d�avocats de Bogota, il est tout de m�me jug� extradable par la Cour supr�me de Colombie. Il passe alors un contrat avec le mouvement de gu�rilla M-19 pour s��vader du p�nitentier o� il est d�tenu. Il s�enfuit donc au cours d�une �vasion massive.

On le retrouve ensuite � Marseille o� il devient un proche du parrain marseillais assassin� en septembre 2000 � Paris Francis Vanverberghe, dit "Le Belge". Puis, tout comme Paul Grimaldi, il revient en Corse mais continue ses � affaires �. On le disait aussi tr�s proche des fr�res Perletto, les deux ca�ds de Toulon emprisonn�s notamment pour trafic de coca�ne en relation avec un cartel colombien et la mafia italo-am�ricaine.

Il a �t� interpell� avec un de ses lieutenants pr�sum�s en Balagne en Haute-Corse . Les suspects ont �t� plac�s en garde � vue � Nice, Marseille et Bastia.

� Marseille, plusieurs hommes que la police soup�onne d'�tre des lieutenants de Laurent Fiocconi, dit "Lolo", ont �t� interpell�s, selon une autre source polici�re. 1,5 kg de coca�ne et quelques armes ont �t� retrouv�s � Marseille.

"Certains des individus habitant en Corse, bien connus de nos services depuis plusieurs ann�es, �taient � la t�te" de ce r�seau et disposaient d'une "assise assez importante pour g�rer ce trafic-l�", a dit G�rard Girel lors d'une conf�rence de presse. Le r�seau d�mantel� �tait "un r�seau complet d'acheminement de coca�ne vers l'Europe", selon lui.

"Parmi les personnes interpell�es figurent des gens connus pour participer � de la contrebande de cigarettes", a ajout� Pierre Fond, sous-directeur de la direction nationale des douanes. L'un d'eux, selon une source polici�re, est un Franco-Italien. Il est en garde � vue � Nice, soup�onn� d'�tre l'interm�diaire du r�seau.

L'enqu�te, d�marr�e en juillet sur la foi de "renseignements concordants", a �t� men�e par l'office central de r�pression du trafic illicite de stup�fiants et les douanes, assist�s des antennes de police judiciaire de Nice et Bastia.

La drogue, produite en Colombie, a �t� embarqu�e en �quateur dans un conteneur cens� transporter de la vaisselle. Apr�s "plusieurs �tapes" selon M. Girel, la cargaison a �t� d�barqu�e � Marseille avant d'�tre achemin�e � Nice o� elle a �t� entrepos�e.

Deux Britanniques, interpell�s � Monaco, selon M. Fond, sont soup�onn�s d'avoir projet� de prendre livraison de la cargaison. 323 kg de coca�ne provenant de Colombie et destin�e � des acheteurs de Grande-Bretagne ont �t� saisis mardi � Nice.


On remarquera au passage le silence du FLNC UC rapide � d�noncer les � trafiquants de drogue � lorsqu�ils ne sont pas corses mais bien silencieux lorsqu�ils le sont.

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