Apr�s Montpellier, Nice et la Corse principales victimes de la liquidation
Feb 18, 2004
La mise en liquidation mardi d'Air Littoral va frapper particuli�rement les a�roports et r�gions de Nice et de Corse, outre Montpellier o� la compagnie a son si�ge.

L'a�roport de Nice constitue la premi�re escale d'Air Littoral, avec quelque 150 salari�s, 32 � 34 vols quotidiens et 758.000 passagers transport�s vers 17 villes en 2003.

Un pic de 1,2 million y a m�me �t� atteint en 2000, avant une chute d'activit� li�e aux contrecoups du 11 septembre, � la disparition de sa maison-m�re Swissair et au d�p�t de bilan du 21 ao�t dernier.

Derri�re Air France et la compagnie "low-coast" EasyJet, Air Littoral est le troisi�me transporteur de l'a�roport ni�ois, o� il occupait en 2003 8,3% de part de march�. Plus de 50% de l'activit� du prestataire technique Swissport � l'a�roport de Nice r�sulte �galement de la pr�sence d'Air Littoral, de source syndicale.

Convaincus de la "viabilit� commerciale" de la plateforme, le pr�sident de la Chambre de commerce de Nice Francis Perugini, associ� aux �lus locaux, plaide pour une "solution ni�oise" � la poursuite d'activit� d'Air Littoral. "Des op�rateurs potentiels sont int�ress�s", a-t-il indiqu� � l'AFP.

"C'est pertinent. Nous �tions la seule compagnie � assurer des liaisons directes avec les capitales ou grandes villes d'Italie et d'Espagne. Commercialement, nous tenions la route. C'est un g�chis", assure Henry Perron, chef-pilote de la plateforme de Nice.

Ce sentiment domine aussi � Montpellier: "pour nous, ces liaisons a�riennes � caract�re r�gional et euro-m�diterran�en servaient � l'accessibilit� � la zone Languedoc. Des sous-traitants sont aussi touch�s. C'est un vrai souci �conomique pour la r�gion", observe Jean-Pierre Trousset, responsable de la communication � la CCI de Montpellier.

En Corse, l'interdiction de vol frappant la compagnie a en partie rompu la continuit� territoriale. La compagnie d�tenait la concession des lignes entre deux a�roports de l'�le et Marseille et Nice et cette interruption "a d�j� des cons�quences sur la prochaine saison touristique car les places manquantes sur Calvi et Figari n'ont pour l'heure pas �t� remplac�es par une offre suppl�mentaire sur Bastia et Ajaccio", explique � l'AFP Roland Dominici, pr�sident de la coordination des industries touristiques.

A Strasbourg, Nantes, Bordeaux et Toulouse, la m�me expression de "coup dur" revient de la part des responsables d'a�roports. "Nous perdons deux bonnes liaisons vers Montpellier et Nice et leurs correspondances vers la Corse et l'Italie", affirme ainsi Michel Benoit, directeur de l'a�roport de Nantes.

Les responsables de ces a�roports estiment cependant qu'une partie du trafic sera r�cup�r�e par d'autres op�rateurs, dont, bien s�r, Air France: "Nous nous mobiliserons pour trouver de nouvelles offres sur ces dessertes", assure le directeur de celui de Bordeaux, Pascal Personne. "J'ai bon espoir que quelqu'un se positionnera sur Strasbourg-Nice. Ce sera plus d�licat pour Montpellier", selon le directeur de Strasbourg, Alain Russel.

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