Affaire Pieri: deux nouvelles mises en examen
Jan 7, 2004
Deux anciens administrateurs du Sporting Club de Bastia (SCB) ont �t� mis en examen dimanche dernier dans le cadre de l'enqu�te finani�re visant le nationaliste corse Charles Pieri. L'un a �t� �crou� et l'autre laiss� en libert� sous contr�le judiciaire.
G�rard Luigi et No�l Geronimi sont respectivement poursuivis pour "recel et complicit� d'abus de biens sociaux" et "recel d'abus de biens sociaux". Seul G�rard Luigi a �t� incarc�r�.
Ils sont soup�onn�s d'avoir jou� un r�le d'interm�diaire lors du transfert du joueur Mika�l Essien de Bastia � Lyon et celui de Fr�d�ric N�e de Lyon � Bastia, indique "Le Parisien" dans son �dition de mardi.
Plusieurs dizaines de milliers d'euros de commissions auraient disparu lors de ces transferts, chiffr�s � 11,7 millions d'euros. Selon les enqu�teurs, ils auraient partiellement servi � r�mun�rer plusieurs interm�diaires, dont Charles Pieri, qui s'est toujours refus� � commenter les accusations � son encontre.
Charles Pieri, notamment poursuivi pour "abus de biens sociaux", "financement de terrorisme", "recel et complicit� d'abus de biens sociaux", "recel d'abus de confiance" et "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", n'est pas mis en examen dans ce volet du dossier.
Le leader nationaliste corse, incarc�r� depuis le 17 d�cembre, �tait entendu mardi apr�s-midi par le juge d'instruction Philippe Courroye.
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Affaire Pieri : le Sporting Club de Bastia en ligne de mire

La justice a progress� sur le volet financier concernant le Sporting Club de Bastia. Un article du � Parisien �.
L'AFFAIRE mettant en cause le leader nationaliste corse, Charles Pieri, incarc�r� et mis en examen depuis le 17 d�cembre pour � abus de biens sociaux, recel et complicit� � et � association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste �, a connu de nouveaux d�veloppements ces derniers jours. La justice a progress� sur le volet financier concernant le Sporting Club de Bastia (SCB), dont certains postes dirigeants sont occup�s par des nationalistes. Deux administrateurs du club de football, G�rard Luigi et No�l Geronimi, se sont pr�sent�s la semaine derni�re aux policiers.
Pr�sent�s dimanche � Paris au juge Philippe Courroye, ils ont �t� respectivement mis en examen pour � recel et complicit� d'abus de biens sociaux � et � recel d'abus de biens sociaux �. G�rard Luigi a �t� plac� en d�tention provisoire, alors que le second a �t� plac� sous contr�le judiciaire. Selon une source judiciaire, ils sont soup�onn�s d'avoir jou� le r�le d'interm�diaire lors d'une transaction financi�re effectu�e dans le cadre des transferts de deux joueurs l'�t� dernier. Micka�l Essien �tait pass� de Bastia � Lyon pour un montant de 8 millions d'euros, alors que Fr�d�ric N�e a effectu� le chemin inverse pour 3 millions d'euros. Au passage, une commission estim�e � � environ 100 000 � � aurait �t� vers�e en esp�ces aux interm�diaires li�s au SCB.

� Porteurs de valises � Les deux hommes mis en examen sont soup�onn�s d'avoir jou� le r�le de simples � porteurs de valises � lors de cette op�ration. � Ils ont indiqu� � qui ils avaient remis cet argent, pr�cise une source proche du dossier. Mais nous n'avons pas encore la destination finale. � Selon les enqu�teurs, une chose est s�re : cet argent n'est all� ni dans les caisses du club ni aux joueurs concern�s. Ils soup�onnent Charles Pieri d'�tre intervenu dans le cadre des transferts r�cents du Sporting. Fin novembre, les enqu�teurs avaient men� une perquisition dans les locaux du SCB � Furiani (Haute-Corse). La m�me op�ration avait �t� men�e au si�ge de l'Olympique lyonnais (OL) ainsi qu'au domicile de Jean-Pierre Bern�s, agent de joueurs et ex-directeur g�n�ral de l'OM. Ce dernier avait confirm� au � Monde � avoir � �t� en contact avec Charles Pieri � l'occasion du transfert d'Essien �. Ces nouvelles mises en cause portent � douze le nombre total de personnes mises en examen dans ce dossier. Par ailleurs, pour la premi�re fois, Charles Pieri sera entendu � sur le fond � de l'affaire cet apr�s-midi. La justice le soup�onne d'�tre au coeur d'une n�buleuse de soci�t�s, dont les fonds auraient �t� d�tourn�s � en relation avec une entreprise terroriste �. Le montant de ces d�tournements pr�sum�s est actuellement estim� � environ 400 000 �, mais pourrait �tre revu � la hausse - jusqu'� 1 million d'euros potentiellement, selon l'accusation - en fonction de l'�volution du dossier. Une premi�re demande de mise en libert� de Pieri a �t� rejet�e le 30 d�cembre par la cour d'appel de Paris. Selon l'un des avocats de Charles Pieri, Eric Barbolosi, le dossier ne comporte pas d'�l�ments probants.
Christophe Dubois

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