L�enqu�te sur Resistanza corsa progresse et met en cause des responsables nationalistes connus pour leur appartenance au groupe Corsica Nazione-Indipendenza-FLNC UC
Deux hommes ont �t� plac�s lundi en garde � vue � Paris par la division nationale antiterroriste (DNAT) dans le cadre d'une enqu�te sur le plastiquage d'une pizzeria � Bastia, men�e par le juge antiterroriste Gilbert Thiel mettant en exergue la r�surgence de l�antiterrorisme tel que nous le mettions en avant dans les jours pr�c�dents.
Le premier, membre pr�sum� du groupuscule ind�pendantiste clandestin Resistenza Corsa, a �t� extrait de la prison de Fleury-Merogis o� il est en d�tention provisoire dans le cadre d'une enqu�te aff�rente, �galement men�e par le juge Thiel. Il s�agirait de Casimiri, ce jeune homme, neveu de Vincent Dolcerocca, qui avait pr�tendu �tre le dirigeant du FLNC.
Le second, un employ� de Corsica gardiennage services (CGS), a �t� interpell� en Corse avant d'�tre transf�r� � Paris.
Un troisi�me homme a �t� interpell� en Corse mais son �tat de sant� a �t� jug� incompatible avec son transf�rement sur le continent. Il s�agirait d�un dirigeant pr�sum� du FLNC des Anonymes qui a fusionn� lui aussi avec le FLNC UC.
Les deux hommes plac�s en garde � vue � Paris sont entendus dans le cadre de l'enqu�te sur le plastiquage d'une pizzeria du port de plaisance de Bastia en juillet.
Le directeur du personnel de CGS, Pierre-Ferdinand Casanova, a �t� mis en examen lundi dans ce dossier.
De plus en plus l�enqu�te d�voile les dessous d�une clandestinit� qui ressemble �trangement � l�agencement des soci�t�s dans lesquelles Charles Pieri est soup�onn� d �avoir eu des int�r�ts. Au c�ur de cette n�buleuse, l�hebdomadaire U Ribombu, charg� de recycler les publicit�s qui �taient en fait l�argument pour que certaines entreprises versent des sommes substantielles au mouvement nationaliste. Le nouveau directeur de publication, Jacques Mosconi a �t� r�cemment incarc�r�. L�ancien directeur de pubication, Jean Nicola�, aujourd�hui tr�sorier du football club de Bastia est le fr�re du pr�sident de ce football club, Fran�ois Nicola�. Selon les d�clarations de Jacques Maillot, ancien PDG de Nouvelles Fronti�res, r�v�l�es par � le Monde �, Nouvelles Fronti�res avait alors �t� contraint et forc� de subventionner le Sporting Club de Bastia (SCB) sous peine d'�tre la cible de nouveaux attentats.
A l'�poque, l'ex-PDG du voyagiste avait d�pos� plainte : � J'avais �t� interrog� par des policiers � Paris, comme plusieurs autres dirigeants du groupe, nous a indiqu� M. Maillot. Ensuite, je n'ai plus jamais eu de nouvelles... � Les juges antiterroristes, notamment Laurence Le Vert, avaient �t� saisis de cette s�rie de plasticages d�s 1993 mais, faute de t�moignages, l'affaire avait d�bouch� sur un non-lieu. En 1995, Nouvelles Fronti�res avait �t� vis�e par de nouveaux attentats. Mais il faut se rappeler qu�alors le FLNC Canal historique �tait en pleine n�gociation avec Charles Pasqua, qui, apr�s avoir �t� ministre de l�int�rieur, continuait de conseiller Jean-Louis Debr�. Nous renvoyons pour cela � l�ouvrage de notre r�seau sur l�affaire de Sperone et sur diff�rents articles publi�s sur ce site.
Pr�s de dix ans plus tard, l'enqu�te va donc red�marrer sur les liens qui pourraient exister entre le sponsoring du club bastiais et l'arr�t des attentats contre Nouvelles Fronti�res. Jacques Maillot a quitt� sa soci�t� en novembre 2001 et se sent aujourd�hui plus libre comme le PDG de Sperone s��tait senti suffisamment lib�r� pour porter plainte contre Fran�ois Santoni et Marie-H�l�ne Mattei apr�s le xi�me racket dont il avait la victime en 1996. Cette plainte avait signifi� la fin de Fran�ois Santoni et de sa compagne qui s��tait ensuite jet� dans les bras de Charles Pieri. Le moins qu�on puisse dire est qu�elle ne porte pas chances � ses amants. .
En 1994, le PDG de Nouvelles Fronti�res et le pr�sident du SCB avait sign� un accord de sponsoring � hauteur de 3 millions de francs par an. Dans un communiqu� de revendication, le FLNC avait d�clar� : � Nouvelles Fronti�res, deuxi�me tour-op�rateur fran�ais, a r�alis� en peu de temps une v�ritable mainmise sur deux fleurons de l'h�tellerie insulaire. Qu'en est-il de la corsisation des emplois, de la formation ? �
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