Criminalit�, terrorisme: les pr�fets de Corse vantent les affaires r�solues
Jan 26, 2004
Le pr�fet de Corse et son adjoint charg� de la S�curit� ont vant� lundi les m�rites des policiers et gendarmes qui ont permis, selon eux, de faire baisser la d�linquance, de r�soudre des "affaires exceptionnelles" et d'arr�ter un nombre important de terroristes pr�sum�s. Le nombre de crimes et d�lits a globalement baiss� de 2,55% en Corse en 2003 par rapport � 2002, a soulign� le pr�fet adjoint � la S�curit� pour la Corse, Philippe de Lagune, en pr�sentant ses voeux � Ajaccio � 50 policiers et 50 gendarmes. "Beaucoup de gendarmes et de policiers ont fait l'objet de violences inacceptables", a regrett� pour sa part le pr�fet de Corse, Pierre-Ren� Lemas. Policiers et gendarmes ont fait l'objet de 28 attentats ou actes de malveillance en 2003, selon la pr�fecture.

Si la baisse du nombre des crimes et d�lits en 2003 en Corse reste en de�� de la moyenne nationale (-3,38%), la d�linquance de voie publique, "celle qui empoisonne les gens au quotidien", a baiss�, elle, de 14%, a pr�cis� M. de Lagune.
Ces baisses se sont accompagn�es, d'une "forte augmentation de l'activit� des services" de s�curit�, a-t-il fait valoir, avec une hausse "tout � fait consid�rable" du nombre de faits �lucid�s. Le taux d'�lucidation, de 27,72% a bondi � 35,08% en 2003 en Corse-du-Sud et de 34,11% � 45,44% en Haute-Corse, bien au-dessus de la moyenne nationale � 28,8%.
M�me si le nombre des attentats est pass� de 252 en 2002 � 278 en 2003 (+10,52%), 119 personnes ont �t� interpell�es en 2003 pour des faits de terrorisme, contre seulement 69 en 2002, a fait valoir M. de Lagune. Parmi les 119, 33 ont �t� plac�es sous mandat de d�p�t.

Le pr�fet charg� de la S�curit� � notamment mis en avant l'arrestation d'Yvan Colonna, de Charles Pieri et de membres de son entourage, mais aussi le d�mant�lement, commenc� � 2002, du FLNC dit des "anonymes".
Il a �galement f�licit� les forces de l'ordre pour la r�solution d'"affaires exceptionnelles", comme la reprise rapide de d�tenus �vad�s, un flagrant d�lit d'attentat et le d�mant�lement de r�seaux de trafic de machine � sous, de cambriolages, de recours � une main d'oeuvre �trang�re clandestine et de ch�quiers d�tourn�s.

NOTRE COMMENTAIRE : Toutefois de tels chiffres laissent perplexes. En premier lieu, ils collent de mani�re presque id�ale aux chiffres continentaux ce qui para�t miraculeux. En second lieu, ils ne traduisent pas l�inqui�tude des Corses qui voit d�abord la d�linquance courante sur le continent s�installer dans les agglom�rations voire dans les campagnes. Le Cap Corse est en ce moment m�me en proie aux agissements d�une bande de cambrioleurs tout comme l�extr�me sud l�est. Ensuite ces chiffre apaisants masquent la r�alit� violente de l��le et notamment sa violence � banale � celle de la route et de comportements � explosifs � en dehors m�me de toute politique.

Voulant coller aux propos du ministre de l�int�rieur les pr�fets ne font pas �uvre utile. � l�heure o� les citoyens se mobilisent contre la violence, il serait peut �tre bienvenu de les soutenir.


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