La CRIIRAD a rendu ses conclusions apr�s l�accident d�un sous-marin nucl�aire am�ricain dans les Bouches de Bonifacio. Un article de Pierre Ciabrini.
Elles font suite � l'incident du sous-marin am�ricain dans les bouches de Bonifacio Sans remettre en cause les r�sultats de l'IRSN, elles r�v�lent une pr�sence �lev�e de radionucl�ides d'origine naturelle.
� la suite de l'accident du sous-marin nucl�aire am�ricain survenu le 25 octobre 2003 en Sardaigne, les premi�res analyses effectu�es par l'institut de radioprotection et de s�ret� nucl�aire n'avaient relev� aucune radioactivit� artificielle anormale dans les bouches de Bonifacio.
Aujourd'hui, c'est la CRIIRAD (commission de recherche et d'information ind�pendantes sur la radioactivit�) qui publie ses propres r�sultats. Ils confirment, en partie, ceux de l'IRSN, mais r�v�lent toutefois une pr�sence anormalement �lev�e de radionucl�ides d'origine naturelle.
Cette enqu�te a �t� men�e en collaboration avec 'Association bonifacienne de d�fense de l'environnement ABCDE et WWF Sardaigne. Les pr�l�vements ont �t� effectu�s 23 jours apr�s l'accident, dans l'archipel de La Maddalena. Les investigations ont �t� cibl�es sur les algues marines.
La CRIIRAD pr�cise : � Aucun radionucl�ide artificiel �metteur Gamma n'a �t� identifi�. Un r�sultat plut�t rassurant, m�me si le nombre d'�chantillons analys�s ne permet pas de rendre compte de l'�tat global de l'environnement.
Par contre, les niveaux de contamination de certains �l�ments de la cha�ne de l'uranium 238 apparaissent anormalement �lev�s. Sur 2 des 6 �chantillons, l'activit� en thorium 234, descendant imm�diat de l'uranium 238, atteint 3 900 et 4 700 Ba/Kg sec (becquerels par kilo de poids sec) pour des valeurs attendues de l'ordre de quelques dizaines de Bq/Kg sec.
Pour aller plus loin, la CRIIRAD envisage des investigations compl�mentaires. Elles seront r�alis�es d�s qu'un financement sera trouv�.
Dans 'attente, pour lever ces premi�res interrogations et r�pondre aux nombreuses questions qui se posent quant � l'impact de la base de Santo-Stefano, la CRIIRAD estime qu'il est indispensable que les autorit�s italiennes communiquent les r�sultats de l'�tude de point z�ro (�tat des lieux de l'environnement avant la base) et ses suivis radiologiques : tout refus de communication conduirait � penser que ces �tudes indispensables n'ont pas �t� effectu�es ou qu'elles mettent en �vidence une pollution que les autorit�s militaires am�ricaines et/ou italiennes pr�f�rent dissimuler. Les imp�ratifs du secret-D�fense ne peuvent �tre invoqu�s dans ce domaine. �
� noter d'autre part que le Collectif de d�fense des Bouches de Bonifacio organise une table ronde le 24 janvier � 11 heures, salie Saint-Jacques � Bonifacio. De nombreux repr�sentants sardes seront pr�sents pour d�finir les actions communes de vigilance � mener, face aux activit�s de la base nucl�aire de La Maddalena.
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