Les maires et les �lus de la r�gion du Nebbio (Haute-Corse) ont appel� jeudi matin � un rassemblement pour dimanche afin de protester contre les attentats qui se sont succ�d� depuis plusieurs semaines et qui visent des r�sidences priv�es.
"Depuis quelques semaines, les attentats visant des r�sidences priv�es se multiplient notamment dans le Nebbio", a d�nonc� Jacky Linale, maire de Pieve, village o� une maison vieille de trois cents ans a �t� d�truite. "Nous en avons ras-le-bol de ce genre d'actions qui d�truisent le travail des gens et les emp�chent de travailler".
� la fin de l'ann�e 2003, plusieurs r�sidences des villages du Nebbio, notamment Saint-Florent, Murato et Santo-Pietro-di-Tenda ont �t� vis�es par des attentats g�n�ralement attribu�s au FLNC du 22 octobre qui a recrut� sur place une bande de voyous � pr�tentions politiques.
En octobre, une famille insulaire avait �t� victime d'un attentat sur la commune de Poggio-d'Oletta. Une action qui avait �t� revendiqu�e en d�cembre par l'un des deux mouvements clandestins, le FLNC dit "du 22 octobre" qui n'a jamais annonc� de tr�ve des attentats contrairement au FLNC "Union des Combattants".
Ce dernier avait en effet d�cr�t� la tr�ve des attentats en direction des r�sidences priv�es le 24 septembre dernier et la tr�ve totale de ses actions militaires le 14 novembre.
Le 6 janvier, l'une des demeures les plus anciennes de Pieve, habit�e occasionnellement par un couple r�sidant � Marseille, a �t� fortement endommag�e par un attentat � l'explosif qui n'a toujours pas �t� revendiqu�.
Enfin, le dernier attentat, en date du 9 janvier dernier, avait vu la villa du dessinateur de presse Sin� d�truite � l'explosif dans le village voisin de San-Gavino-di-Tenda.
Cette violence provoque une r�action qui n�existait pas auparavant. Les plastiqueurs sont de plus en plus assimil�s aux voyous de banlieue qui terrorisent les braves gens et pourrissent le quotidien. Il y a encore dix ans les arrestations provoquaient une r�action de solidarit�. Aujourd�hui chaque incarc�ration de plastiqueurs ou de racketteurs est salu�e comme il se doit.
La mise en prison de la bande de Charles Pieri n�a soulev� strictement aucun geste de sympathie en dehors de son cercle rapproch� de connaissances. C�est dire si de tels individus se situent aux marges de la soci�t� corse.
En esp�rant que le geste salutaire des �lus du Nebbio deviendra celui de tous les �lus insulaires. Notre �le m�rite cela afin que les Corses ne soient assimil�s de mani�re souvent raciste aux racketteurs, aux plastiqueurs et aux voyous en tous genres.
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