L'assembl�e g�n�rale de ce collectif qui se dit plut�t autonomiste (sans que cela ait une r�elle importance) a confirm� qu'elle r�clamait aux autres mouvements, engag�s depuis le 9 septembre dans des n�gociations en vue d'une liste unique, la t�te de liste pour M. Simeoni, l'un des "p�res" du nationalisme corse.
Mais l�autre p�le, alliance d�ind�pendantistes vitrine l�gale du FLNC UC et le PNC (nationalistes mod�r�s) a d�ores et d�j� d�cid� ou accept� que Jean-Guy Talamoni, dirigeant de Corsica nazione et d�Indipendenza soit la t�te de liste.
Car le Parti de la Nation Corse (PNC) a d�cid� samedi soir lors de son assembl�e g�n�rale � Corte de maintenir "� tout prix" le cap de la liste unique � quitte � abandonner leur pr�f�rence pour Edmond Simeoni en tant que t�te de liste.
M. Simeoni a d�j� laiss� entendre qu'en cas de refus des ind�pendantistes, son mouvement �tait pr�t � conduire sa propre liste, qui serait soutenue, selon lui, par d'autres mouvements c�est-�-dire le Rinnovu, organisation forte d�une quinze de personnes.
La d�cision finale est attendue jeudi soir � Corte, lors de l'ultime r�union des d�sormais neuf mouvements nationalistes engag�s dans le processus d'union, le dixi�me, la petite Manca naziunale (extr�me gauche), l'ayant quitt� mercredi.
Cette division et l�affaire Pieri risquent fort de peser lourd dans la balance. En quelques semaines, le mouvement nationaliste, rong� par ses divisions para�t avoir perdu bien des points. � qui profiteront-ils ? Une partie ira vraisemblablement vers le Front national habilement men� sur la question identitaire par son dirigeant local, Olivier Martinelli.
Par ailleurs, les mouvements corsistes tels que celui de Toussaint Luciani ou encore la liste de Jos� Rossi devrait aussi profiter pour une petite part de la d�saffection d�un �lectorat qui a du mal � accepter la d�rive affairiste de certains dirigeants nationalistes.
N�anmoins l��clatement des mouvements rend incertain tout prognostic. On peut penser qu�aujourd�hui les deux listes qui ont le plus de chances de mener le bal sont celles de Jos� Rossi qui b�n�ficie de l�appui cons�quent de Paul Natali et de Gandolfi-Scheilt en Haute-Corse. Camille de Rocca-Serra, d�sign� par l�UMP national, b�n�ficie de la confiance de Nicolas Sarkozy mais manque de liens avec la Haute-Corse malgr� l�appui du maire de Corte, M. Sindali. Le soutien appuy� de l�ancien pr�sident de l�ex�cutif, Jean Baggioni, risque au contraire de lui �tre n�faste tant cet homme est marqu� par son c�t� min�ral.
� gauche, �mile Zuccarelli risque d��tonner par un score qui devra � un rejet visc�ral d�une partie de l��lectorat des nationalistes mais aussi de certaines alliances contre-nature avec la droite lib�rale. Pour le parti communiste enfin, il devra s�estimer heureux s�il passe le cap des 5% et peut se maintenir au second tour.
Pour ce qui concerne les nationalistes, leur score devrait �tre d�cevant au vu des esp�rances des mois pass�s. La liste d�A Chjama s�estimera heureuse si elle obtient les 5%. De son succ�s ou de son �chec, d�pendra le score final de la liste Corsica nazione-PNC qui, en l��tat de chose, ne peut esp�rer plus que les huit �lus qu�elle avait d�j� et risque fort de plafonner � six.
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