Les mouvements ind�pendantistes corses Corsica Nazione et Indipendenza ont qualifi� lundi d'"enl�vement" l'interpellation, la veille, du leader nationaliste Charles Pieri et affirm� que cela n'emp�chera en aucun cas l'union en cours des nationalistes en vue des territoriales de mars.
"Il s'agit d'une nouvelle manipulation de l'�tat fran�ais qui vise � nous diviser, � quelques heures d'une importante r�union mercredi du mouvement national", a d�clar� � la presse, � Bastia, Jean-Guy Talamoni, porte-parole du groupe Corsica Nazione � l'Assembl�e de Corse. "Mais les manipulateurs parisiens en seront pour leurs frais car nous ne modifierons pas d'un iota notre politique d'union, qui sera concr�tis�e dans quelques heures", a-t-il ajout�.
"Cette union doit faire du mouvement national la premi�re force politique de l'�le", a rench�ri Fran�ois Sargentini, porte-parole d'Indipendenza, premier parti nationaliste. "L'�tat fran�ais continue de privil�gier la force mais, avec le projet politique commun que nous sommes en train de finaliser, nous allons le forcer � entamer de v�ritables n�gociations car il n'y a pas d'autre voie pour r�gler la question corse", a-t-il ajout�.
"Charles Pieri a �t� la cible d'un enl�vement par un certain nombre d'hommes envoy�s par le ministre de l'Int�rieur", a ajout� M. Talamoni, selon qui "aucune preuve n'a �t� retenue contre lui".
Les repr�sentants des deux mouvements ind�pendantistes ont ajout�, convocations � l'appui, que "des hommes cagoul�s du RAID ont d�barqu� ce matin chez un certain nombre de familles pour d�livrer des convocations pour �tre entendus" - "des m�thodes ridicules", selon eux.
"Notre union fait peur au gouvernement fran�ais, cette agression est totalement vou�e � l'�chec", a poursuivi M. Talamoni.
M. Sargentini a d�nonc� une "chasse visant non pas des personnes mais des id�es", contrairement � ce qu'avait affirm� la veille Nicolas Sarkozy.
"On ne peut pas mettre en cause le mouvement national pour une voiture lou�e et des abus de biens sociaux car la Corse va en rire", a-t-il ajout�, stigmatisant l'enqu�te financi�re qui vise implicitement Charles Pieri.
"Ceux qui d�tournent l'argent public et dilapident les imp�ts en Corse sont les amis de M. Sarkozy, les amis de l'�tat fran�ais", sous-entendu les �lus traditionnels, a accus� M. Sargentini.
Selon nos informations deux facteurs ont caus� un revirement au sein de la Chjama naziunale d�Edmond Simeoni. Il s�agit d�une part d�un article du Monde que nous avons reproduit sur notre site et qui faisait porter l��ventuel �chec de l�union sur la Chjama. Des discussions tendues ont eu lieu entre les diff�rents responsables de la Chjama, une majorit� ne voulant pas porter une telle responsabilit�.
Le deuxi�me facteur a �t� l�arrestation de Charles Pieri. Le bloc Corsica nazione-Indipendenza a aussit�t fait savoir qu�il �tait pr�t � faire de nouvelles concessions pour que l�union se fasse et la Chjama serait �galement d�accord pour faire un pas. Tout va donc se jouer lors de la constitution de la liste. La Chjama pourrait accepter de ne pas avoir la t�te � la condition d�avoir suffisamment de personnes en position �ligible. Il s�agirait donc de convaincre le PNC d��galement consentir quelques sacrifices.
Quoiqu�il en soit, les arrestations de ces derniers jours semblent avoir atteint un but �tonnant : favoriser l�union plut�t que la division.
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