Consid�r� comme l'un des responsables du FLNC, alors qu'il se pr�sente lui-m�me comme un "simple militant" du mouvement public Indipendenza, Pieri fait l'objet depuis plus d'un mois d'investigations approfondies de la part des policiers de la brigade financi�re de Paris. Ceux-ci consid�rent qu'il pourrait �tre l'auteur de plusieurs d�lits financiers et d'abus de biens sociaux en relation avec des entreprises dirig�es par certains de ses proches.
Sa fille avait ainsi �t� interrog�e d�but novembre concernant l'implication pr�sum�e de Pieri dans l'h�tel qu'elle g�re � Saint-Florent en Haute-Corse.
Il devait �tre transf�r� en cours de dimanche apr�s-midi dans les locaux de la brigade financi�re de la police judiciaire parisienne (XIIIe arrondissement), charg�e de l'enqu�te. Les mesures de s�curit� avaient �t� renforc�es dimanche matin devant ce b�timent.
Depuis plusieurs jours, Charles Pieri, qui se d�pla�ait beaucoup, �tait particuli�rement surveill�. Il a �t� arr�t� au sortir d�un match de football au stade de Furiani.
Charles Pieri, qui se pr�sente comme un "simple militant nationaliste", a �t� abondamment cit� par la presse comme une cible prioritaire dans la guerre engag�e par le gouvernement contre ceux que le ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy a d�crit comme �tant des "nationalistes mafieux".
Une information judiciaire contre X, visant implicitement Charles Pieri, a �t� ouverte courant septembre et vise des faits d'"abus de biens sociaux", "escroquerie � la TVA" et "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Elle est instruite par le juge parisien, sp�cialis� dans les affaires �conomiques et financi�res, Philippe Courroye.
Il para�t peu vraisemblable que les enqu�tes men�es jusqu�� ce jour aient donn� des r�sultats probants. Mais il devenait urgent pour la justice de d�montrer qu�elle poss�dait autre chose que des soup�ons.
Ce dimanche les amis de Charles Pieri affichaient une confiance totale dans la suite des �v�nements : � Cette arrestation va encore plus lui donner une image de martyr. Il n�y a strictement rien contre lui, confiait l�un de ses amis. Et puis maintenant que pour des sommes autres que ce qui pourrait lui �tre reproch�, on a demand� du sursis pour Alain Jupp�, donn� du sursis � d�autres comme � L�otard, il va �tre difficile de lui administrer un sort diff�rent. Si toutefois il peut �tre apport� des preuves des vantardises de Nicolas Sarkozy qui une fois encore a foul� aux pieds la pr�somption d�innocence. �
L�homme sourit : � Nous savons bien ce qui s�est pass�. L��tat a tent� de multiples provocations comme de laisser faire ceux qui plastiquaient n�importe quoi et maintenant on arr�te Charles Pieri en esp�rant que la violence va reprendre. L�union des nationalistes leur fait peur. Parce que si on atteint les 30%, nous devenons d�mocratiquement les arbitres de la situation en Corse. Alors ils essaient tous les vieux trucs pour nous faire sortir de nos gonds. �
La r�union de mercredi doit statuer sur l�unit� des nationalistes. Elle est pourtant mal partie mais nul doute que si la r�pression s�accentuait, cela pourrait la favoriser.
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