La Corse est un pays de symbole et la conf�rence de presse qu�ont donn� � les amis � de Charles Pieri n�avait d�autre int�r�t que ce qu�elle exprime au-del� des mots. Ils �taient r�unis autour d�une table ronde et non pas � la fa�on des conf�rences de presse nationaliste, group�s autour du chef face aux journalistes.
Il y avait donc une volont� de � dialogue �. Celui qui a parl� �tait Ma�tre Barbolosi, pr�sent� comme le conseil de la famille Pieri. Le fait que ce soit un avocat qui pr�sente l�affaire �tait l� aussi une fa�on de � pacifier � la relation avec l��tat.
Il a tr�s fermement d�nonc� le ministre de l�int�rieur accus� de vouloir criminaliser le responsable nationaliste. Il s�est interrog� sur la raison du dessaisissement de la justice locale au profit du parquet parisien et d�un juge financier de la capitale.
Enfin, il a d�nonc� le fait qu�on cherche des preuves avant m�me d�avoir �tabli la moindre infraction. Mais le plus int�ressant se passait autour de la table. L� � c�t� des � lieutenants � habituel de Pieri, Mosconi et Paoli, se tenaient son �pouse et sa fille ainsi que les proches. Et, en bout de table, si�geaient Jean-Guy Talamoni et surtout Fran�ois Sargentini, devenu depuis quelque temps l�ombre port�e du dirigeant bastiais.
La pr�sence de Talamoni signifiait que Charles Pieri �tait d�fendu par Corsica nazione et les �lus nationalistes. Celle de Fran�ois Sargentini attestait que la clandestinit� ne l�chait pas le leader en rase campagne.
Cela fait quelques jours que le FLNC UC des combattants n�a pas revendiqu� d�attentats les derniers �tant ceux qui ont frapp� les policiers de la brigade financi�re � Ajaccio. Particuli�rement maladroits ils ont aussit�t �t� suivis d�une attitude extr�mement ferme de la part de Nicolas Sarkozy.
Mais surtout les �lus corses, unanimement ont embo�t� le pas du ministre isolant un peu plus les nationalistes. L�union bat de l�aile et quelques attentats particuli�rement scandaleux perp�tr�s sans �tre revendiqu�s par le FLNC 3 ont convaincu les responsables d�Indipendenza-FLNC UC, qu�ils faisaient fausse route et qu�� ce petit jeu, ils allaient toucher le fond c�est-�-dire � peine d�passer les 10% lors des prochaines �lections territoriales. Le FLNC 3 est en effet en train de jouer la tension de mani�re � ce que la r�pression isole le FLNC UC.
De plus Charles Pieri est en train de jouer l�avenir de tous ses enfants les plus �g�s. Les deux gar�ons vont bient�t �tre rejug�s � Lyon. Et il n�y aurait rien de pire pour eux que d�arriver devant les Assises du Rh�ne alors que leur p�re est en ligne de mire. Quant � Elodie, elle ne risque pas grand-chose sinon de se faire pourrir l�existence.
Telles sont les raisons qui ont pr�sid� � cette conf�rence de presse qui risque fort d��tre interpr�t�e comme un signe de faiblesse par un Nicolas Sarkozy qui est gagnant quel que soit le cas de figure : durcissement ou silence de la clandestinit�.
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