Deux perquisitions �taient en cours jeudi matin aux si�ges des clubs de football du SC Bastia (L1) et de l'Olympique lyonnais (L1) dans le cadre de l'enqu�te financi�re visant implicitement le nationaliste corse Charles Pieri.
Ces perquisitions �taient conduites par des hommes de la brigade financi�re de Paris, assist�s d'enqu�teurs des SRPJ locaux, sur commission rogatoire du juge d'instruction parisien Philippe Courroye.
A Bastia, une dizaine d'enqu�teurs en civil sont arriv�s en milieu de matin�e au si�ge du club, dans le stade de Furiani. Philippe Courroye, ce qui exceptionnel, �tait sur les lieux � Bastia, d'o� il dirige les op�rations, a-t-on confirm� de source judiciaire.
A Lyon, quatre enqu�teurs sont arriv�s vers 9h15 au si�ge du club.
Ces perquisitions sont notamment li�es au transfert, en juillet 2003, du joueur bastiais Micka�l Essien � l'OL, pour un montant situ� � l'�poque entre 7 et 8 millions d�euros par le club lyonnais.
Une information judiciaire contre X, visant implicitement le leader nationaliste de fait Charles Pieri, a �t� ouverte courant septembre pour des faits d'"abus de biens sociaux", "escroquerie � la TVA" et "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".
Depuis la mi-octobre, une quinzaine de cibles, essentiellement des soci�t�s soup�onn�es de liens avec Charles Pieri, l'un des chefs historiques de la Cuncolta naziunalista, devenue aujourd'hui le premier parti nationaliste Indipendenza, ont fait l'objet de perquisitions dans le cadre de l'enqu�te du juge Courroye.
Ces nouvelles perquisitions d�montrent, selon des militants nationalistes, que la justice ne poss�de rien sur Charles Pieri. Elle frappe au hasard en esp�rant que quelque chose tombera de l�arbre. Pour l�instant, le FLNC UC est bien d�cid� � continuer sur la voie de l�union. Le mouvement clandestin est �galement persuad� que le juge Courroye va vouloir enfermer Charles Pieri avant la fin de l�ann�e.
Toutefois l�union est bien le meilleur bouclier dont puisse r�ver Charles Pieri qui devrait figurer en position �ligible sur la liste nationaliste.
Il va �tre extr�mement difficile pour la justice de d�montrer que Charles Pieri n�est autre qu�un supporter particuli�rement z�l�. On voit mal en effet le SCB inscrire les �ventuelles sommes qui auraient pu �tre verser au noir aux uns et aux autres.
De plus en plus, l�offensive judiciaire contre Charles Pieri s�inscrit comme faisant partie d�une strat�gie alternative � l��chec du r�f�rendum. Son succ�s est tr�s vraisemblablement soumis au score et � la politique que m�neront les nationalistes apr�s les territoriales.
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