Sept nouvelles perquisitions ont �t� men�es avant-hier dans le cadre de l'enqu�te financi�re provoquant le plasticage de l�appartement d�un policier de la brigade financi�re et du v�hicule d�un de ses coll�gues.
Les policiers se sont int�ress�s au restaurant Mariana-Plage situ� � Lucciana en Haute-Corse, o� le responsable nationaliste s'est mari� au cours de l'�t� 2002. Ils cherchent notamment � d�terminer dans quelles conditions Pieri a r�gl� les festivit�s.
Ils ont �galement perquisitionn� deux soci�t�s de location de voitures, Filcar et Holcar, dont le g�rant, Jean-No�l Filippi, s'occupe du restaurant Mariana-Plage. Jean-No�l Filippi est le fils de Jean-Fran�ois Filippi abattu la veille du proc�s de la catastrophe de Furiani.
Des entreprises qui auraient � mis � disposition � des v�hicules � deux entreprises de nettoyage et de gardiennage g�r�es par des proches du chef nationaliste. Les enqu�teurs ont aussi investi les domiciles de son fils, Christophe, de sa fille, Elodie, et de l'ancien g�rant de Corsica H�tel Resorts, actuellement dirig� par l'un des � lieutenants � de Pieri, Jacques Mosconi. Jacques Mosconi est consid�r� dans le mouvement nationaliste comme l�ombre de Charles Pieri. Enfin, ils ont ouvert un coffre de banque appartenant � des membres de l'entourage de Pieri.
Les recherches des policiers ont toutefois conduit � quelques surprises. Dans la chambre occup�e par Charles Pieri � l'H�tel du Golfe, deux armes, d�tenues semble-t-il ill�galement, ont �t� retrouv�es : un colt et une carabine. Le leader nationaliste �tait �galement en possession des cl�s de l'�tablissement o� il se serait charg� de recruter le personnel.
Dans la nuit qui a suivi ces perquisitions, des attentats ont vis� sans faire de bless�s dans la nuit de jeudi � vendredi l'appartement et la voiture personnelle de deux officiers de la police judiciaire � Ajaccio et sa banlieue.
"La section sp�cialis�e dans la lutte contre le terrorisme du parquet de Paris s'est imm�diatement saisie de l'affaire", a d�clar� le procureur Patrick Math�, qui s'�tait rendu sur les lieux des attentats.
Ces attentats ont �t� revendiqu�s par le FLNC-Union des Combattants (FLNC-UC).
Le commissaire de police dont l'appartement a �t� vis� � Ajaccio est le chef de la section financi�re du SRPJ d'Ajaccio, l'un des officiers qui m�nent depuis deux jours, avec ses coll�gues de la brigade financi�re de Paris, les perquisitions visant en Corse des soci�t�s plus ou moins li�es au leader nationaliste Charles Pieri.
Le capitaine dont la voiture a �t� d�truite un quart d'heure plus tard par une charge explosive � Afa, dans la banlieue d'Ajaccio, faisait partie de son �quipe et participait �galement activement aux perquisitions, a pr�cis� le procureur.
Ce dernier s'est refus�, pour l'heure, � faire "tout lien" entre les attentats et les perquisitions.
"C'est probable mais, d'un autre c�t�, la ficelle est tellement grosse que l'on peut �galement penser que ceux qui ont perp�tr� les attentats voulaient qu'on fasse le lien", a comment� une source proche du dossier des perquisitions. "En attendant les r�sultats de l'enqu�te, tout est envisageable", a-t-elle conclu.
La porte de l'appartement du commissaire a �t� souffl�e par la d�flagration d'un engin de forte puissance vers 4h30, a constat� un journaliste de l'AFP. L'officier �tait seul, dans sa chambre. Les portes d'entr�e de deux appartements situ�s sur le m�me palier du 2e �tage de cet immeuble r�sidentiel du centre d'Ajaccio ont �galement �t� souffl�es.
"Je venais de me lever parce que je pensais que j'avais une fuite d'eau dans ma cuisine (contigu� � la porte d'entr�e) et, quand je suis reparti dans ma chambre, le souffle de l'explosion m'a pr�cipit� contre le chambranle de la porte", a t�moign� un voisin, un homme �g� qui se d�place avec difficult�.
Selon nos informations, le secteur Ajaccio du FLNC UC serait bien responsable de ces attentats. Il s�agirait d�une riposte, � combien maladroite, � l�offensive de la justice. La riposte aurait �t� d�cid�e pour d�montrer � la base que la direction tient bon la barre. Mais le r�sultat a �t� inverse � celui escompt�. La brigade financi�re est au contraire d�cid�e � aller jusqu�au bout. Les deux policiers vis�s l�ont �t� � partir d�informations fournies depuis l�int�rieur m�me du commissariat d�Ajaccio.
Nicolas Sarkozy a t�l�phon� vendredi matin aux deux policiers. Il les rencontrera jeudi 30 octobre, lors d'une visite sur l'�le du ministre de l'int�rieur. Le pr�fet de Corse, Pierre-Ren� Lemas, et le pr�fet de police, Philippe de Lagune, se sont rendus chez M. Gabillard dans la nuit.
TOUT LE DOSSIER CORSE
|
|