La cour d'assises de Paris sp�cialement compos�e jugera deux autres dossiers terroristes, soit une dizaine d'attentats commis en 1994 et 1997, lors du proc�s qui concerne principalement l'assassinat du pr�fet Claude Erignac.
  
Le pr�sident de la cour d'assises, Yves Jacob, a d�cid� de joindre les trois s�ries de faits puisque la plupart des accus�s sont concern�s par deux voire trois d'entre elles.
  
Pour 1994, il s'agit d'abord d'attentats commis � Mende, en Loz�re, dans la nuit du 16 au 17 f�vrier. Trois bombes avaient explos� en moins d'une minute devant le palais de justice, la direction des services fiscaux et l'inspection d'acad�mie.
  
Puis, le 26 avril, deux perturbateurs se revendiquant du FLNC avaient fait irruption au coll�ge Giono de Nice, interrompant une �preuve d'agr�gation.   Enfin, l'ann�e 1994 avait �t� marqu�e par un attentat � l'explosif qui avait vis� une annexe du rectorat de Paris.
  
Le second dossier examin� par les assises de Paris concerne des attentats commis en 1997 � Strasbourg et Vichy, ainsi que l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud). Le 4 septembre 1997, une charge avait explos� dans les locaux de l'�cole nationale d'administration (ENA) � Strasbourg, sans faire de victime.
  
Deux jours plus tard, un commando de cinq hommes arm�s avait pris en otage durant quelques heures deux gendarmes de Pietrosella. Les locaux de la gendarmerie avaient �t� s�rieusement endommag�s par une charge explosive.
  
Enfin, le 11 novembre 1997, une bombe de faible intensit� avait explos� pr�s du hall des sources de la station thermale de Vichy.
  
Or si ces trois derniers attentats avaient �t� revendiqu�s par un "groupe anonyme" qui revendiquera l'assassinat du pr�fet Erignac, tu� en 1998 de trois balles tir�es d'une arme vol�e � un gendarme de Pietrosella, les deux premi�res s�ries l�avaient �t� par le FLNC Canal historique. L�attentat contre l�annexe du rectorat de Paris rue Curial avait donn� naissance � une guerre de communiqu� dont nous avons fait �tat sur ce site. En fait, Fran�ois Santoni soup�onnait fort Charles Pieri d�avoir fait plastiquer la rue Curial pour g�ner les n�gociations qui avaient alors lieu avec Charles Pasqua. Il accusait m�me Pieri d�avoir fait chercher l�auteur pr�sum� de cet attentat � savoir Castela � l�a�roport de Poretta � Bastia � son retour de Paris. Quelques jours plus tard apr�s une engueulade m�morable entre les dirigeants des secteurs nord et sud du Canal historique, le FLNC revenait sur sa responsabilit�. 
  
N�anmoins r�p�tons-le les deux premi�res s�ries d�attentats ne relevaient pas du tout de la m�me logique que les derniers.
  
La cour d'assises devrait examiner les faits dans l'ordre chronologique, l'examen de l'assassinat de Claude Erignac, en f�vrier 1998, ne devant pas intervenir avant "la mi-juin".   
  
Les proches de Jean Castela, qui sera jug� pour complicit� dans l'assassinat du pr�fet Erignac, ont exprim� ces derniers mois leur pr�occupation devant "son extr�me faiblesse physique" qui, selon eux, est "incompatible" avec un proc�s pr�vu pour durer plusieurs semaines.   
  
 "Je vois mal comment il va tenir le coup", a t�moign� cette semaine son �pouse, Stella Castela, "car il est � un stade de faiblesse extr�me avec une tension de 7 � 7,5".
Plac� en d�tention provisoire depuis le 18 novembre 1998 � Fresnes (Val-de-Marne), pr�s de Paris, Jean Castela, 43 ans, "a perdu dix-huit kg, passant de 73 � 55 kilos" depuis "un grave accident cardiaque" dont il a �t� victime en d�tention en mai 2002, a-t-elle pr�cis�. "Chaque effort lui co�te �norm�ment", selon elle.
  
Ayant toujours plaid� son innocence, Jean Castela b�n�ficie d'une mesure de libert� conditionnelle dans le dossier Erignac, dans lequel il est soup�onn� d'�tre l'un des commanditaires de l'assassinat. Mais il est rest� �crou� dans l'affaire des attentats commis � Vichy, Strasbourg et Pietrosella 
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