Charles Pieri, modeste militant de base...
Charles Pieri, dans une interview parue le 4 d�cembre 2002 dans "Corse Matin" (voir les extraits principaux de cette interview ci-contre) se dit militant de base, affirmation contredit par un document de police qui fait �tat d'activit�s en relation avec le secteur bastiais du FLNC dit Union des Combattants, secteur qu'il conna�t parfaitement puisqu'il a contribu� � le cr�er dans les ann�es 1980.

Lorsqu'il affirme qu'il est d�sormais loin de ce monde et qu'il pr�f�re l'union aux d�chirements, on ne saurait �videmment remettre en cause les propos de Monsieur Pieri. N�anmoins, si l'on en croit de r�cents rapports de police la derni�re scission du FLNC aurait �t� en grande partie provoqu� par la mont�e en puissance de Monsieur Pieri et de ses prises d'int�r�t dans un certain nombre d'affaires dans la r�gion bastiaise. Il lui serait par ailleurs reproch� " de s'�tre mis dans la poche " le responsable du Sud un certain P. P..

C'est dire que monsieur Pieri est loin d'�tre un militant de base pr�occup� par la seule sagesse antique.

Enfin et c'est l� une faute du journaliste qui l'a interrog�, il aurait pu r�pondre sur le proc�s en Assises qui doit bient�t juger son fils Christophe Pieri et St�phane Sbraggia, fils d'une de ses anciennes compagnes pour le meurtre de Christophe Garelli. Peut-�tre est-ce l� la cl� de cette interview vide donn�e par un simple militant de base � un journaliste bien peu curieux.

Les r�ponses de Monsieur Pieri semblent �tre destin�es � un Nicolas Sarkozy qui s'interroge sur la tactique � suivre. Selon les propos du pr�fet Dominique Dubois, Nicolas Sarkozy aurait donn� trois mois aux responsables de la s�curit� pour obtenir des r�sultats. Sauf � faire croire que ceux-ci auraient volontairement sabot� les enqu�tes, on voit difficilement ce qu'ils pourront obtenir de plus en trois mois. Les deux dangers essentiels sont clairement cibl�s : �viter toute impression de discussions particuli�res avec les nationalistes (ce que monsieur Pieri appelle de ses v�ux en pensant peut-�tre � une mansu�tude de la justice) mais aussi parvenir � ne pas provoquer les d�rapages qui caus�rent la chute du pr�fet Bonnet et de sa politique r�pressive. Le chemin est donc �troit mais il peut �tre emprunt�.

Monsieur Sarkozy devrait enfin r�fl�chir � un point : la Corse souffre de cette valse perp�tuelle des pr�fets et autres hauts fonctionnaires. Pour retrouver la confiance des Corses, elle a besoin de certitudes et de stabilit�. Le temps des fusibles est peut-�tre termin� pour �tre remplac� par la recherche d'une confiance �tablie sur des rem�des � moyen terme. Le r�cent rappel de l'implication de son adversaire Alain Jupp� dans les affaires parisiennes devrait lui offrir le bol d'air n�cessaire � une telle entreprise.


�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s