L'un des proches de Charles Pieri toujours en garde-�-vue
Vendredi, 14 f�vrier 2003
C'est l'un des responsables du groupe nationaliste corse Indipendenza qui se trouve actuellement interrog� sur l'ancienne base militaire d'Aspretto situ�e non loin d'Ajaccio. C'est l� que les protagonistes de l'affaire des Paillotes avaient longuement �t� entendues en 1999 par les gendarmes. Philippe Paoli est aussi le bras droit de Charles Pieri. Il �tait apparu le 31 juillet 2002 aux c�t�s de Fran�ois Sargentini, Alain Simoni, Philippe Paoli, Maurice Giudicelli et Olivier Sauli, hier, pour la pr�sentation des Ghjurnate naziunaliste � Bastia.

Le jeudi 18 octobre 2001, la cour de cassation avait rejet� les pourvois en cassation de Sauveur Grisoni et Dominique Renucci. Ce dernier est un ancien militant de la Cuncolta soup�onn� d'avoir �t� l'un des dirigeants du FLNC des Anonymes et laiss� en libert� � cause de son �tat de sant�. Le 26 janvier 2001, Sauveur Grisoni avait �t� condamn� par la cour d'appel � 3 ans de prison dont 1 avec sursis et Dominique Renucci avait �cop� de 2 ans dont 1 avec sursis pour "Association de malfaiteurs terroriste" et "d�tentions d'armes, explosifs et munitions". La cour d'appel avait alourdi les peines prononc�es en premi�re instance en juin 2000 : Sauveur Grisoni en premi�re instance avait �t� condamn� � 2 ans d'emprisonnement dont un avec sursis, Dominique Renucci avait �t� relax�. Dans ce dossier 4 autres militants avaient vu leur peine alourdie : Charles Pieri avait ainsi �t� condamn� � cinq ans d'emprisonnement au lieu de quatre ans, dont un avec sursis. St�phane Sbraggia avait vu sa peine maintenue � 4 ans de prison avec sursis, Christophe Pieri et Charles-Philippe Paoli avaient �t� condamn�s � 4 ans d'emprisonnement dont un an avec sursis au lieu de 3 ans dont un avec sursis en premi�re instance. Tous avaient en outre �t� priv�s de leurs droits civiques et civils pour 5 ans. Seuls Sauveur Grisoni et Dominique Renucci avaient form� un pourvoi en cassation

On se souvient que le 30 septembre 1998, une perquisition men�e au domicile de Charles Pieri avait permis de d�couvrir un arsenal impressionnant : pistolets, fusils d'assaut kalachnikov, b�tons de dynamite... Certaines armes �taient charg�es et approvisionn�es, c'est-�-dire pr�tes � �tre utilis�es.
Lors de ses interrogatoires, l'ancien secr�taire national d'A Cuncolta avait d�clar� que ses armes avaient une " vocation d�fensive ".

Un argument qui n'a pas convaincu la Cour d'appel de Paris. Charles Pieri avait �cop� de cinq ans de prison, contre une peine de quatre ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis, inflig�e en juin dernier par le tribunal correctionnel de Paris.

� l'�poque de ces condamnations, le groupe clandestin Armata Corsa, dont l'un des fondateurs pr�sum� �tait Fran�ois Santoni mena�ait les amis de Charles Pieri. Depuis beaucoup d'eau a coul� sous les ponts corses mais en ressortant une affaire d'attaque de gendarmerie, le juge Thiel a voulu faire savoir aux nationalistes qu'il se contrefichait du calendrier de Nicolas Sarkozy. Il y a aussi de fortes chances que la Chancellerie dont le ministre Dominique Perben, entretient des relations ex�crables avec le ministre de l'Int�rieur, pousse de son c�t� � ce que les affaires corses ne se passent pas au mieux.

Ajoutons pour faire bonne part que le nom de Philippe Paoli avait �t� prononc� avec insistance dans plusieurs affaires relatives � Bastia Securita et plus encore en relation avec l'assassinat d'un responsable du FLNC Canal habituel, Pierre Albertini le 30 ao�t 1995 dans l'une des art�res principales de Bastia.
La tactique de la justice anti-terroriste laisse cependant dubitatif les observateurs qui notent que chaque fois qu'un nationaliste a �t� interrog� plusieurs ann�es apr�s les faits qui lui ont �t� reproch�s, il a pu partir libre � l'issue de la garde � vue de 4 jours.

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s